Femina Race 2022 | Récit de mon 1er Trail

Et si tu venais avec moi dans les coulisses de la Femina Race ? Un format 100% féminin de la Maxi Race à Annecy. Une première pour moi sur une course trail !

Sommaire

Deux comptes-rendus de course d’affiliés ! C’est que l’on ne m’arrête plus ! Après la Course Eiffage du Viaduc de Millau, j’ai pris le départ de la Femina Race. L’un des formats proposés par la Maxi Race d’Annecy : un trail 100 % féminin de 16,5 km et 950 mètres de dénivelé positifs sur les hauteurs du Veyrier. Une première pour moi en trail. L’occasion idéale de me tester et de voir où j’en suis dans ma prépa pour les 23 km du Marathon du Mont Blanc.

Je dois avouer que je n’étais pas du tout sereine sur la ligne de départ. Beaucoup de doutes et de questions. Allais-je réussir à respecter les barrières horaires ? Comment la montée allait-elle se passer ? Comment allais-je m’en sortir avec la paire de bâtons achetée la veille à une amie ? Comment allais-e gérer la chaleur ? Serais-je capable de tenir les allures minimales pour respecter les barrières horaires pour Chamonix ? Bref, j’avais le ventre en vrac. Mais paradoxalement, j’avais hâte de me frotter à ce nouveau défi sportif.

Équipement & Tenue pour la Femina Race

La Femina Race, un format 100% féminin de la Maxi Race

Du départ jusqu’au Col des Contrebandiers

9h… le départ est donné. Un peu moins de 300 femmes s’élancent à l’assaut du Veyrier par le col des Contrebandiers. Autant j’ai déjà crapahuté un certain nombre de fois sur les sentiers du Veyrier, autant c’est la première fois que j’emprunte celui-ci. Nous partons pour une petite dizaine de kilomètres d’ascension. Je me place sur le côté de la route pour laisser les coureurs plus aguerries me doubler tranquillement.

Dès les premiers mètres, j’ai des crampes dans les mollets. Il s’agit d’une grosse source d’inquiétudes pour moi. Cela fait déjà quelques semaines que je me bagarre avec ces crampes/contractures dans les mollets à chaque sortie run, que ce soit à l’entraînement ou lors de ma course à Millau. Très rapidement, je me retrouve en queue de course, toute seule. Je sais que trois personnes sont derrières moi et font la course en mode randonnée. Mais toutes les autres sont devant. Je me fais à l’idée que je vais faire une grande partie de la course toute seule.

Le premier kilomètre passe doucement. Je garde un bon rythme malgré les mollets douloureux. Je prie pour que cela s’arrange. Je me concentre sur ma respiration.Je profite que le pourcentage de pente soit encore relativement doux pour m’approprier les bâtons. Les réflexes de la marche nordique reviennent très rapidement. Bras opposé à la jambe, tendu vers l’avant et on pousse bien. Je monte doucement. En revanche, je suis très contente de mon rythme.

Le deuxième kilomètre arrive. Je suis toujours toute seule. Il m’arrive d’apercevoir au détour d’un virage d’autres femmes devant moi. Mais elles me semblent loin. Plutôt que d’essayer de les rattraper et de me cramer dès le début, je préfère rester sur mon rythme et me concentrer sur mes sensations. Le cardio est bon, les douleurs dans les mollets diminuent petit à petit, je me sens bien. Sans compter que les paysages ne sont franchement pas dégueu à regarder… Je commence à être capable de trottiner sur de plus en plus de portions. Et cela me rassure. J’alterne entre marche rapide et course. Au bout de trois kilomètres, les douleurs dans les mollets ont totalement disparu. Et la première grosse partie de la montée commence.

Première étape de la montée : presque 200 mètres de dénivelé positif sur 2 kilomètres. Soit une moyenne de 10% de pente. Autant dire que de mon côté ça va piquer. C’est là que je vais voir si les bâtons sont véritablement utiles… Et surtout si je sais m’en servir. L’avantage d’avoir le parcours et son profil sur ma montre, c’est que cela me permet de fractionner mon effort et de savoir exactement où j’en suis.

Je teste différentes façons d’utiliser les bâtons en fonction du terrain. Un bras après l’autre, les deux en même temps. Une chose est sûre pour que cela me serve, il est essentiel que j’appuie bien sur les bâtons pour soulager les jambes.

Cette première partie technique passe assez rapidement. Je croise régulièrement des signaleurs et bénévoles autour d’un croisement qui m’encouragent comme si j’étais Sissy Cussot. Cela me fait bizarre, mais j’apprécie énormément. D’autant que je sais que je n’aurais aucun supporter sur toute la course, ni personne pour m’attendre à l’arrivée. Je boucle cette première portion technique en un peu plus d’une heure. Ce qui me rassure énormément pour les barrières horaires. En effet, je dois atteindre le premier point de passage au col des contrebandiers (7,6 km) avant 12H30 si je veux respecter les allures d’un coureur avec une cote ITRA à 250 points.

Une fois le cinquième kilomètre passé autour des 10h, la deuxième (sur trois) portion technique de la montée commence. Dans ma tête je me dis que j’ai deux heures et demies pour les deux kilomètres et demi qui me séparent du col des Contrebandiers… On reste sur une moyenne à 10% de pente avec les 220 mètres de dénivelé à avaler. Cela commence à tirer dans les jambes. Je me concentre sur ma respiration et l’utilisation des bâtons pour soulager au maximum des fessiers (oui, chez moi ce sont les fesses qui prennent en premier avant les ischios ou les quadriceps). Je veille à m’hydrater régulièrement. Un coup de l’eau normale, un coup le mélange avec les électrolytes. D’ailleurs je me rends compte que je n’ai toujours rien mangé depuis le départ. J’avale ma première pompote en espérant ne pas le payer plus tard en manquant d’énergie.

Je croise deux jeunes femmes qui font le parcours de leur côté sans participer à la Femina Race. Cela me fait du bien de parler un peu et de ne plus être seule. Elles finissent rapidement par me doubler et je continue ma route en essayant de ne pas trop regarder le chrono qui tourne.

La montée commence à me faire mal. La chaleur aussi. Je me demande pourquoi je m’inflige ce genre de choses, alors que je ne suis pas du tout une traileuse de base… et que je fuis le dénivelé en temps normal. Ah oui c’est vrai, j’ai été tirée au sort pour faire les 23 km du Marathon du Mont Blanc et il faut bien s’entraîner ! Alors la prochaine fois Margaux tu auras une idée à la con du même genre, retourne te coucher… Je continue de monter quand au détour d’un virage, j’arrive au Col des Contrebandiers, ce fameux checkpoint… En 2h30. Soit avec une heure d’avance sur la barrière horaire. Un signaleur me fait un gros check d’encouragement et me donne des conseils pour attaquer cette troisième portion de montée qui va faire mal.

Du col des Contrebandiers jusqu’au Pré Vernet

Deux kilomètres et deux mètres de dénivelé positif à gravir. Ou devrais-je dire 1km et 180 mètres de dénivelé… Là il n’est plus question de garder une allure correcte. Mais d’arriver à mettre un pied devant l’autre et à avancer malgré la difficulté. J’ai l’impression d’avoir un véritable mur qui se dresse devant moi. Un mur interminable.  Je m’accroche à l’idée qu’une fois en haut, je connaîtrais le chemin et j’aurais fait le plus dur. Je ne cherche plus à essayer de courir. Seulement à avancer pas après pas.

Le signaleur m’avait prévenu de la difficulté de cette portion.La plus grosse. Au détour d’un virage, je me fais doubler par le premier de la Maxi Race en relais. Là, je me dis qu’il va falloir continuer à être forte mentalement. Parce que les gars qui sont en train de me doubler, ont presque 80 km dans les jambes et grimpent comme des cabris alors que je peine à avancer… Courage meuf, c’est ton premier trail. Tu es là pour reprendre confiance en toi, sortir de ta zone et te prouver que malgré tes 20 kilos en trop tu peux le faire. Ce n’est que le début d’un long chemin et toi aussi, d’ici quelques mois tu seras plus à l’aise sur ce type de sentier. Pour le moment tu débutes et tu as déjà fait de beaux progrès en deux mois de coaching…

Alors un pas après l’autre et tu avances. Je profite d’être au ralenti pour manger un peu et boire surtout. Je sens que les bâtons m’aident à grimper. Cependant, je commence à avoir la nuque qui tire à force de regarder vers le bas pour voir où je pose mes pieds. Je rattrape une autre participante. On commence à discuter pour oublier la fatigue et la chaleur, quand tout à coup la vue se dégage. Nous sortons de la forêt et là se dresse devant nous un gros caillou. J’ai bien l’impression qu’il va nous falloir grimper dessus… Et là je regrette de ne pas avoir de carquois ou quelque chose pour ranger mes bâtons… parce que je suis littéralement à quatre pattes pour grimper. On grimpe. On s’écarte pour laisser passer les flèches qui nous doublent. Flèches qui nous encouragent. Puis tout à coup, je vois les photographes. Non mais sérieux les gars, vous allez nous prendre en photo maintenant alors qu’on est en pleine galère. Bon l’avantage qu’ils me donnent des conseils pour savoir où poser mes pieds et où m’agripper pour monter sans trop me fatiguer. En revanche, le « oh t’inquiète c’est la dernière bosse » quel gros mensonge ! Parce que sitôt en haut de ce premier gros caillou, je vois le second qui m’attend et qui me mène au Mont Veyrier. Mais ce second caillou je le connais bien ! Alors je serre les dents et grimpe.

Et me voici enfin sur la plateforme de l’ancien téléphérique. J’atteins enfin les sentiers que je connais. Mais manque de bol comme à chaque fois que je grimpe sur le Veyrier, le Mont Blanc a la tête dans les nuages. Je ne réfléchis pas trop. Je connais bien le chemin des crêtes jusqu’au Pré Vernet. Je lâche les cheveux. Enfin, j’essaie. Parce que malgré tout, le sentier n’est pas des plus évident. Des cailloux, des racines… et des randonneurs qui ne te laissent pas forcément passer… Le tout avec quelques bosses et quelques relances…

Mais je me fais confiance, car je sens que les jambes continuent à bien réagir. Surtout que je sais que la descente qui arrive va être technique. Et ce au moins jusqu’au Pré Vernet. Après quoi c’est beaucoup plus plus simple et roulant. Cela fait du bien d’être en aisance. La partie technique arrive rapidement. Comme je m’y attendais, très pendue, beaucoup de cailloux « non fixés », des racines aussi. Je me concentre pour vérifier où je mets les pieds. Ce n’est vraiment pas le moment de me faire une cheville. Je croise des randonneurs qui m’accompagne sur un petit bout. Le temps de passer le plus dur. Puis je les abandonne quand le terrain devient plus roulant et que je peux courir.

Qu’est-ce que ça fait du bien d’être en aisance ! J’arrive assez rapidement au Pré Vernet. Et quand je m’attends à tourner à gauche, passer devant le célèbre arbre bite et continuer ma descente vers Annecy par les chemins habituels, on nous fait tourner à gauche…

Du Pré Vernet jusqu’à l’arrivée

Un coup d’œil à ma montre et je me rends compte qu’il me reste encore 5 kilomètres. Tu m’étonnes que l’on nous fasse faire un détour ! J’essaie de faire un petit calcul mental pour estimer mon temps d’arriver… J’ai mis plus de temps que ce que j’espérais sur les crêtes et la première partie de la descente. Cela va être difficile de finir en moins de 4h. Mais en fonction du terrain, cela peut encore se faire…

Sauf que parlons-en du terrain ! Tout aussi technique et difficile que a première partie de la descente. Des chemins très étroits, proches du ravin. Des cailloux qui roulent partout, des racines qui surgissent de nulle part. Moi qui espérait lâcher les chevaux, c’est loupé ! Je ralentis énormément l’allure, j’ai peur pour mes chevilles. Clairement à un mois de Chamonix, ce n’est pas le moment de me faire une entorse. Je trottine doucement quand je peux, je marche la plupart du temps.

Je commence véritablement à trouver le temps long. J’en ai juste marre. C’est quand qu’on arrive ? Ah mince, faut encore courir 4 kilomètres… J‘ai un gros ras le bol qui monte. Mélange de fatigue suite au presque 3h45 d’effort et de frustration de ne pas pouvoir courir sur cette fin de descente. Je suis à cours d’eau, je n’ai plus rien à manger pour faire passer le temps. Je commence vraiment à trouver le temps long. D’autant que ne connaissant pas ce chemin (axa le tour du Rampuignon pour les connaisseurs), je n’ai absolument aucun repaire quant à mon avancée. Je ne peux me fier à ma montre.

Je joue au chat et à la souris avec un groupe d’étrangères. Je les double, elles me doublent. Au moins cela fait de l’animation. Je regrette de ne pas avoir mes écouteurs pour me mettre dans ma bulle et oublier où je suis. Mais j’avance coûte que coûte… Les 4h de course sonnent et il me reste encore trois kilomètres… Autant dire que j’avance beaucoup plus doucement que ce que j’espérais et que je commence à craindre de finir en plus de 4h30 soit en dehors de la barrière horaire…

Je serre les dents et j’essaie d’accélérer tant bien que mal. Jusque’à me faire doubler une nouvelle fois par ces fameuses étrangères. Je n’ai d’ailleurs aucune idée de leur nationalité. Parfois elles parlent en anglais entre elles. À d’autres moment, j’ai l’impression d’entendre de l’allemand… D’ailleurs l’une d’entre elles s’élancent dans une descente… et se vautre royalement dans les feuilles.

Le groupe finit par me doubler… et l’une d’entre elles lancent « el ultimo »… Là je bugle . D’une part parce que cela ne correspond pas à mes pronostics de nationalité. Et d’autre part parce que j’ai bien l’impression qu’il nous reste encore bien plus d’un kilomètre… Quelques mètres plus tard je croise un signaleur qui nous rabat sur le chemin habituel. En passant, il me confirme qu’il nous reste encore deux bornes… Tout à coup je reconnais le chemin que j’emprunte habituellement. Je sais que j’ai une belle partie roulante, avant d’avoir trois cents mètres dans une caillasse qui roule puis le lac. Génial ! Je m’élance… et là c’est le drame.

Je me tords méchamment la cheville. Cela m’arrive régulièrement d’avoir les chevilles qui vrillent, sans réelle conséquence… Mais là, je sens que ce n’est pas rien. J’ai mal. Courir me fait monter les larmes aux yeux. Je commence littéralement à me maudire. J’avais dit que ce n’était pas le moment de me faire une entorse… Le passage dans la caillasse me défonce littéralement la cheville. J’ai du mal à poser le pied au sol. Ce qui me fait avancer, c’est de savoir que le poste de secours le plus proche est situé littéralement à l’arrivée…

On arrive au bord du lac… et là je vois les fameux escaliers que je pensais maudire. À la place, ils me font pleurer. J’ai juste mal. Je ne sais pas où j’en suis côté chrono. Mais je ne veux pas regarder. L’essentiel c’est que je finisse plus ou moins sur mes deux jambes… Allez courage Margaux, il te reste moins d’un kilomètre avant l’arrivée. Oh tiens les photographes, faisons semblant de courir et de sourire…

On quitte les pontons pour rejoindre la piste cyclable qui me mène à l’arche d’arrivée… Je recommence à trottiner. Je veux juste en finir. Un dernier virage et me voilà entrer dans le village départ. Ou arrivée, je ne sais plus trop. Une chose est sûre je suis sur le tapis rouge, mais je n’ai pas la force de faire mon sprint final. De plus, ne pas voir de copines ou de familles à l’arrivée pour m’encourager me fait particulièrement bizarre… Je grimpe sur la petite estrade d’arrivée et je sonne la cloche. Me voici finisher de la Femina Race 2022 en 04:27:57…

Ce que je retiens de cette Femina Race

Cela m’a fait beaucoup de bien de me confronter à de nouveaux défis sportifs et de sortir de ma zone de confort. Cela m’a permis de me rassurer sur les progrès faits en deux mois de coaching; Mais pas autant que je l’aurais espéré. Les barrières horaires de Chamonix qui sont beaucoup plus serrées me font toujours aussi peur. Certes le pourcentage de pente était assez important. Au-delà des 15%. Mais je n’arrive pas à savoir si sur Chamonix, je serais sur des pourcentages plus faibles ou non…

J’ai l’impression qu’il me reste encore tant de choses à faire. Mais que je manque de temps. Clairement, je regrette de ne pas m’être bougée les fesses plus tôt et de ne pas avoir commencé mon coaching dès le mois de Janvier comme je l’avais initialement pensé. J’ai laissé filé le temps et j’ai bien peur que « seulement » trois mois de coaching ne soient insuffisants.

Dans tous les cas, je ferais au mieux de mes capacités à l’instant T. Je suis déjà très contente des progrès que j’ai pu faire ces dernières semaines. D’autant que j’ai réussi à retrouver un certain équilibre sportif. Je prends de nouveau plaisir à l’entraînement, et c’est le plus important. Il va falloir que je travaille sur la pression que je me mets toute seule concernant ce trail. Parce que ce n’est pas si grave si je ne finis pas. Certes, ce sera extrêmement frustrant. Mais ce n’est pas grave.

Autre point qui me faisait peur : participer à une course entièrement féminine. Bien souvent, je n’apprécie pas plus que cela parce que j’ai une grosse impression de pink washing… Du rose partout, des parcours « faciles » et des prix exorbitants. Cependant, quand Irun m’a offert le dossard, je n’allais pas refuser car cela me tombait à pic dans ma prépa pour Chamonix. Et j’ai été très positivement surprise. Certes, ce fut une course entièrement féminine, mais avec exactement le même parcours que pour les participants de la Short Race le lendemain… et au même prix. La seule différence était que nous étions seulement entre nanas. Les signaleurs étaient ultra bienveillants et n’arrêtaient pas de nous répéter que nous étions des championnes.

Clairement, cela a permis d’avoir une ambiance bonne enfant dans laquelle découvrir le trail, en évitant les remarques parfois désagréables de certains hommes à l’esprit compétiteur et macho… Je ne dis pas que tous sont comme ça… Mais quand je vois ce qu’il se passe dans les SAS de départ, cela fait du bien d’être uniquement entourée de sourires et de bienveillance au départ.

Maxi Race, je te dis à l’année prochaine !  Sur quel format, nous verrons bien !

Ainsi s'achève mon récit de la Femina Race 2022...

 

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Une réponse

  1. Merci pour ce compte rendu rassurant mais qui me permet de me mettre dans le bain de ma 1ere Femina Race ce week end…j apprehende a un point,peur être un peu trop…En tout cas merci pour ce beau récit,et Félicitations a toi♥️

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