Il n’y a pas à dire, je prends de plus en plus de retard dans la publication de mes défis mensuels… Défis qui sont censés être disponible le plus lundi du mois… Bref ! Pour ce 4 ème défi de l’année 2020, nous allons parler des émotions. De nouveau sans le savoir, ce thème entre en résonance avec l’actualité. Entre pandémie mondiale et confinement, nos émotions sont exacerbées. Et il peut être parfois particulièrement compliqué de les gérer. Tu peux même être tentée de les repousser au loin pour garder la tête froide.

Sauf qu’à trop nier ses émotions, on en finit par oublier comment les ressentir. Nous sommes comme anesthésiées, incapable de ressentir quoique ce soit. Ce sont les émotions qui font de nous des êtres humaines, et non des robots. La lecture du livre de Gilles Devilleneuve « Le P’tit Guide de l’émotion« , que je te recommande fortement, a été une vraie révélation pour la maniaque du contrôle que je suis. Je ne peux pas tout contrôler, à commencer par mes émotions. Il faut apprendre à lâcher prise…

 

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Qu'est-ce qu'une émotion ?

Avant de parler d’accepter nos émotions, il est important de comprendre ce qu’est une émotion. Si l’on se réfère aux définitions que l’on peut trouver dans le dictionnaire, une émotion est une « agitation passagère causée par sentiment vif ». Et le sentiment lui, est un « état affectif complexe et durable lié à certaines émotions »… Autrement dit, émotion et sentiment sont intrinsèquement liés. Ainsi les émotions sont une réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation extérieure, et donnant naissance à différents sentiments. Elles s’opposent ainsi à la rationalité.

En effet, les émotions trouvent leur origine au sein du cerveau limbique (ou « cerveau émotionnel »), qui correspond au 2 ème étage de notre cerveau. Le 1er étant le cerveau reptilien dont l’unique fonction est d’assurer la survie immédiate de l’organisme. Il fonctionne à l’instinct. Le cerveau limbique a lui aussi comme objectif d’assurer la survie de l’organisme. Mais sur le long terme. Et cela passe par une adaptation à l’environnement. Il utilise pour cela un système binaire de classement des expériences : « J’aime »/Récompenses vs. « Je n’aime pas »/Punitions. En cas de stress, de peur ou d’agression, le cerveau limbique va interrompre l’action du néocortex qui constitue le 3 ème et dernier étage de notre cerveau. Celui-ci traite de manière rationnelle les différentes informations du monde extérieur. Autrement dit, il est le siège de la pensée rationnelle.

Ainsi, voici exactement ce qu’il se passe dans ton cerveau : un stimulus extérieur arrive au cerveau reptilien. Celui-ci l’analyse pour déterminer s’il s’agit d’une menace immédiate pour la survie de l’organisme. Auquel cas il la bloque immédiatement et réagit instinctivement pour y mettre fin. Dans le cas contraire, il transmet cette information au cerveau limbique qui la transforme en émotion, et l’analyse. Cette analyse va pousser l’organisme à s’adapter sur le long terme. Si cette émotion est considérée comme une menace immédiate pour l’organisme, le cerveau limbique la renvoie vers le cerveau reptilien qui prend le relais pour la supprimer. Si ce n’est pas le cas, elle est envoyée au néocortex qui va la traduire en différents sentiments et comportements.

Comme tu peux le constater, les émotions sont au final quelque chose d’assez instinctif sur lequel tu as très peu de contrôle. Pour ne pas dire aucun contrôle. La fonction première d’une émotion est de te transmettre un message : comprendre un besoin de l’organisme à l’instant T, trouver des solutions, et t’adapter pour le satisfaire. C’est tout.

Pourquoi faut-il accepter tes émotions ?

Les émotions te renseignent sur ta capacité d’adaptation et de changement, pour trouver puis maintenir ton équilibre, prendre des décisions et satisfaire tes besoins. Et ce, afin basiquement de survivre. Il ne faut pas oublier que l’Homme est avant tout un animal, qui s’est développé grâce à son instinct. Ainsi les émotions sont tout simplement des messagères. Et comme on dit souvent « ne tirez pas sur le messager » ! Tu peux ne pas apprécier le message qu’elles te délivrent, ce n’est pas une raison pour refouler et nier tes émotions. Souvent quand tu cherches à les refouler, c’est que tu en as honte. Pour toi, elles ne sont pas socialement ou moralement acceptables. Combien de fois as-tu entendu dire qu’ « un homme ne pleurait pas » ou qu « une femme devait aimer les enfants » ? Tu t’es construite sur un certain nombre de schémas sociaux bien précis et avec lesquels tes émotions actuelles entrent en totale contradiction. Mais j’ai une bonne nouvelle pour toi : les hommes ont tout à fait le droit de pleurer (de tristesse, de bonheur ou encore de douleur), et les femmes ont le droit de ne pas vouloir d’enfant. Non, l’instinct maternel n’est pas quelque chose d’inné, et oui les débuts entre une mère et son enfant peuvent être compliqués.

Ainsi, tous ces interdits sociétaux avec lesquels tu as été élevée peuvent rentrer en conflit direct et frontal avec tes émotions te poussant à les refouler. Parce qu’il n’est « pas socialement acceptable de ressentir de telles choses ». Une autre raison de nier tes émotions repose sur l’incompréhension : tu ne comprends pas pourquoi à l’instant T tu ressens telle émotion. Tu ne sais tout simplement pas d’où elle sort. Sauf que comme je viens de l’expliquer longuement, les émotions ont pour mission principale de te transmettre un message pour t’aider à identifier un besoin et d’adapter pour le satisfaire. Elles sont le reflet de ce qu’il se passe en toi, de l’état de ton équilibre physique et mental.

Nier une émotion revient à se couper de ce que tu es vraiment. De qui tu es. Tes émotions sont le produit de ton éducation et de ton histoire personnelle. Les refouler revient à nier une grande partie de ta personnalité. De plus, refouler une émotion ne signifie pas la faire disparaître. Bien au contraire ! Elle finit toujours par refaire surface en provoquant au passage une réaction totalement disproportionnée et incontrôlée.

Comment faire la paix avec tes émotions ?

Si je te raconte d’où viennent les émotions et à quoi elles servent, c’est pour t’aider à mieux comprendre ce qu’il se passe en toi aujourd’hui. Le plus dur est d’arriver à lâcher prise, à accepter que tu ne peux pas contrôler tes émotions. Ainsi, dans un premier temps, tu dois arrêter de lutter contre elles. Arrêter de les réprimer. Pour cela, il est impératif de vaincre ta peur des émotions et de prendre le risque de les vivre. Ton objectif ne doit plus être de te libérer de tes émotions, mais de LES libérer.

Je comprends parfaitement que lâcher prise face à tes émotions puisse te faire peur. Cependant, il est important que tu comprennes bien qu’elles ne sont que la réponse face à un stimulus extérieur et qu’elles cherchent simplement à te faire passer un message. Le but est de comprendre ce message, et non pas de rejeter le messager. Saisis-tu la nuance ? Tes émotions sont comme une rivière tumultueuse : tu ne peux pas arrêter l’eau qui coule ni en dévier la trajectoire, tu peux simplement suivre le courant pour voir jusqu’où il te porte…

Ainsi la meilleure – et l’unique – façon pour accepter tes émotions est d’apprendre à te centrer sur toi-même pour être tout simplement à l’écouter de tes émotions profondes. Observer et démêler ce sac de noeud pour apprendre à te connaître toi-même et comprendre comment (et pourquoi) tu peux être affectée par ton environnement. Tes émotions sont un guide à qui tu dois faire confiance.

Défi n° 4 pour être heureuse

Ce que je te propose pour ce 4 ème défi est de prendre le temps chaque jour de te remémorer ce qu’il s’est passé dans ta journée et d’en tirer l’émotion dominante, à la manière de la météo des émotions que l’on fait avec les enfants. L’objectif est de comprendre comment est née cette émotion. Que s’est-il passé pour que tu sois triste, en colère, apeurée ou joyeuse ? Parce que si tu n’as aucun contrôle sur tes émotions, tu peux en avoir sur ton environnement.

Je m’explique : un de tes collègues de travail a le don unique de te rendre folle de rage à cause de son incompétence ou de son comportement. Quoi qu’il arrive tu ressentiras toujours de la colère face à ce collègue. Et forcément, vos relations en pâtiront. Mais aussi l’ambiance au bureau, et ta motivation pour travailler efficacement. Le travail n’est pas toujours plaisant, alors si en plus tu dois supporter un boulet ! Mais ce collègue, tu ne peux pas le changer. Il est là, et tu dois faire avec. En revanche, tu peux éventuellement faire en sorte de ne plus le côtoyer aussi souvent, en carrément en référer à la direction si son comportement dépasse les limites pour devenir clairement répréhensible. Ce que tu peux faire aussi, c’est essayer de comprendre pourquoi ce collègue t’affecte autant et suscite autant de colère en toi. Ainsi, tu sais que ce collègue te met en colère, à toi de trouver les solutions pour modifier ce que tu peux modifier dans ton environnement de façon à beaucoup moins le côtoyer et à ne plus laisser votre relation affecter ton bien-être.

Ainsi, ce que je te propose pour ce 4 ème défi, c’est :

  1. te poser et prendre du recul sur ta journée
  2. en tirer l’émotion dominante (à ne pas confondre avec les sentiments que tu as pu par la suite ressentir) : joie, colère, peur ou tristesse
  3. trouver la source de cette émotion
  4. si c’était une émotion positive, réfléchir à comment faire en sorte que cela se reproduise plus souvent ; si c’était une émotion négative, réfléchir à comment faire en sorte que cela ne se reproduise plus
  5. accepter qu’il y est des éléments de ton environnement sur lesquels tu n’as aucun contrôle

Ralentir, observer, se confronter au monde et s’émerveiller… Voilà la clé pour accepter ses émotions. Es-tu prête à franchir le pas ?

Car c'est en faisant confiance à tes émotions que tu trouveras ton équilibre et le bonheur...

Si tu as besoin, n’hésite pas à t’aider des différentes ressources que je t’ai mis à disposition ci-dessous. Entre articles de blog, livres papier et vidéos youtube, il y en a pour tous les goûts !

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5 réponses

  1. L’histoire de ma vie ! J’ai beaucoup de mal à gérer mes émotions, tellement, d’ailleurs, que je les ai complètement bloqués et que c’est sans doute pour cette raison que je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance… Je pense que c’est en partie parce que l’un de mes messages contraignants les plus influents est « sois fort ». Bref. En tout cas, merci pour cet article (je le dis rarement), ça fait du bien de lire un article avec du vrai contenu dedans, et pas juste 5 points avec deux lignes qui disent « faites du yoga » ou « mettez-vous à la pleine conscience » ! Je sais que c’est pas gentil pour les personnes qui écrivent des articles comme ça (et qui sont parfois très bien) mais je suis toujours frustrée de ces articles qui n’apprennent finalement pas grand-chose…

    1. Je suis heureuse que cet article t’ait fait du bien ! Cela me paraissait important de faire comprendre comment naissait une émotion, avant de dire qu’il fallait les accepter. J’ai beaucoup de mal à supporter les « Yaka Faucon », alors je me dis que je ne dois pas être la seule dans ce cas… C’est bien d’être forte, mais il faut aussi savoir accepter d’être faible de temps en temps. Moi aussi, j’ai ce travers de toujours vouloir être forte, j’ai du mal à accepter mes coups de mou. Mais cela fait partie de la vie. Et être forte tout le temps, au final, c’est plus fatiguant qu’autre chose…

    1. Je dois avouer que la période est plutôt compliquée, et réussir à lâcher prise sur ses émotions n’est pas donné à tout le monde

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