Trek débutant de 2 jours dans le Chablais avec nuit en refuge

Je t’emmène avec moi découvrir le Chablais, ce petit coin de la Haute Savoie, de l’autre côté de la vallée de Montriond et Morzine, avec ce trek de deux jours. Un trek accessible et parfait pour les novices en randonnées itinérantes. 

Sommaire

En mai dernier j’ai eu la chance de participer à un trek débutant de deux jours avec une nuit en refuge, organisé par Foutrak pour le compte du Merrel Hiking Club France. Ce week-end tombait particulièrement à pic, au vu de mes projets de l’été. En effet, ayant très peu de vacances dans les semaines à venir, je compte profiter au maximum de mes week-ends pour m’organiser des micro-aventures et partir explorer ma région d’adoption. Ainsi, ce weekend dans le Chablais était l’occasion pour moi de (re)découvrir ce format de trek dans un contexte rassurant. Et de valider ou non l’équipement, le niveau et toutes ces petites choses qui peuvent angoisser avant de partir solo sur les chemins de randonnée. En effet, ce n’était que la deuxième fois que je partais en randonnée sur deux jours. La première fois était pour l’ascension du Pic du Canigou, accompagnée de mon père et de mon frère. 

Mais avant de parler de mes projets d’été, revenons à ce magnifique trek dans le Chablais. Au programme, une boucle depuis Sommand jusqu’à Bonnavaz. Soit environ 17 km et 1100 m de D+ répartis sur deux jours. Un itinéraire idéal pour des débutants en trek, n’ayant pas l’habitude de porter un sac d’une dizaine de kilos. 

D’un point de vue géographique, le Chablais est voisin de Montriond, d’Avoriaz et des Gets. Le Roc d’Enfer nous sépare du Mont Caly dont je t’avais parlé dans mon article sur « Que faire à Avoriaz et Morzine en été ?« .

Trek de 2 jours dans le Chablais : Itinéraire et nuit en refuge

Jour 1 : de Sommand à Bonnavaz par le Col de la Chalune (1904m)

Rendez-vous sur le parking de Sommand, au pied des télésièges situé en haut de la route du Col de la Ramaz. Accompagnées de notre guide Guillaume, nous empruntons le chemin qui mène au Col de la Chalune. 

Il s’agit d’une ascension d’environ 3 km et 400 à 450m de D+. Le premier kilomètre est un chemin assez doux qui permet de se mettre en jambe avant d’attaquer le gros du dénivelé de cette première journée. Sur la droite, la vue est particulièrement dégagée sur toute la chaîne des Aravis, mais également le Mont-Blanc que nous apercevrons à plusieurs reprises tout au long de ces 2 jours. Petit à petit, le dénivelé augmente. Le chemin se rétrécit également. 

Cette ascension est la partie la plus compliquée physiquement. En trois kilomètres, le plus gros du dénivelé sera avalé. L’objectif n’est pas d’arriver le plus vite en haut. Mais la moins fatiguée pour pouvoir profiter pleinement du reste de la journée. 

Une fois au Col de la Chalune à 1904 mètres d’altitude, la vue sur l’autre versant se dégage. Tu auras notamment droit au majestueux Roc d’Enfer, dont le chemin de crêtes pour atteindre le sommet a déjà pris la vie à quelques sportifs (comptez sur Laura pour vous partager les anecdotes les plus morbides de la randonnée 😅…). Deux options se présentent : rallonger le parcours en montant sur la pointe de la Chalune à 2116m ou attaquer la descente vers le refuge. 

La portion jusqu’à la Pointe de la Chalune est assez sportive et technique. Mais la vue qui s’offre au sommet n’est pas si différente que celle que tu pourras avoir au Col de la Chalune. Ce sera pour le « défi sportif » dixit le guide. Attention, je ne suis pas allée jusqu’au sommet de la Pointe de la Chalune, ma trace GPX sera donc incomplète.

Information Importante : Nous étions le 20 mai… et il y avait encore de la neige au Col de la Chalune. Tous les cols au dessus de 2000 mètres étaient encore enneigés. Ainsi, avant de partir en randonnées à la journée ou en trek, je te recommande très fortement de te renseigner sur l’état des chemins afin d’adapter ton équipement, mais surtout ton itinéraire à ta condition physique. 

Les 50 premiers mètres de la descente sont rendus compliqués par la présence de neige encore présente (personnellement, j’ai fait une glissade sur les fesses sur quasiment tout le névé 🙈). Une fois ce passage technique passé, la descente est beaucoup plus simple à gérer. Nous passons par différents types de chemins. Le chemin de montagne bien escarpés, celui passant à travers champs et pâturages (coucous les vaches laitières !), le chemin forestier… Les paysages changent, mais restent tout aussi apaisants. 

La nuit au refuge du Petit Bonheur

Laura a tenu à nous faire découvrir une adresse qu’elle avait adoré lors d’une de ses précédentes expéditions. Le refuge du Petit Bonheur, et son restaurant tenu par Jeanne. Du haut de ses 80 ans passés, elle a un sacré caractère. C’est peu de le dire. Rustre au premier abord, rustre au deuxième, elle est terriblement attachante. Ce sont les mots de Laura, pas les miens. Et ils sont particulièrement vrais. Il ne faut surtout pas prendre ombrage de son côté brut de décoffrage. 

Le refuge en lui-même est beaucoup plus confortable que tout ce à quoi on pourrait s’attendre d’un refuge de montagne. Bien loin de la minuscule chambre dortoir que j’avais partagée avec mon père au Canigou. Seule « ombre » au tableau, l’unique salle de bains avec ses toilettes. Quand tu arrives en groupe, cela demande un peu d’organisation pour que tout le monde puisse prendre sa douche et/ou aller aux toilettes. 

Le soir, Jeanne nous a régalé de beignets de pommes de terre, accompagnés de leur plateau de charcuterie, ainsi que d’une fondue au champagne. Une cuisine bien riche, typique de la Haute Savoie, comme tout le reste de sa carte. Ici, tout est local. Une grande partie des fruits et légumes proviennent de son potager, la charcuterie et les fromages des producteurs locaux. On est vraiment sur un circuit court de production… On ne va pas se mentir, je me suis régalée, moi qui pourtant préfère la raclette à la fondue… Si j’avais pu lécher le plat, je l’aurais fait !

Idem, les confitures proposées au petit-déjeuner le lendemain ont toutes été cuisinées par Jeanne à partir des fruits de son potager. J’ai eu l’impression de retrouver les confitures de ma grand-mère, qui faisait elle aussi pousser les fruits dans son jardin…

D’une manière générale, je ne m’attendais pas à aussi bien dormir et à aussi bien manger dans un trou aussi perdu que celui où se trouve le Refuge du Petit Bonheur. 

Réservation obligatoire.

Jour 2 : de Bonnavaz à Sommand par le Praz des Lys

Pour cette deuxième journée, on attaque directement dans le dur. À peine 300 mètres sur la route, le temps d’atteindre le début du chemin direction le Praz des Lys. Je ne m’attendais pas à ce que cela grimpe aussi sec aussi vite… D’autant que les jambes sont lourdes de la première journée. Cette première partie, la plus compliquée du jour, fait environ 3 km pour 400 m de D+. Il s’agit d’une route de terre tortueuse qui monte vers les pâturages.

Tu seras en forêt tout au long de la montée. Puis la vue se dégagera un peu avant d’atteindre le plateau. Tu te trouveras au pied de la pointe d’Uble (1963m). Personnellement, je me suis arrêtée au Praz des Lys (autour des 1600m d’altitude). La vue est à couper le souffle. Tu peux observer toute la chaîne des Alpes (le Chablais, le Mont Blanc, les Aravis, les Bauges, le Beaufortain, la Chartreuse, la Belledonne, la Vanoise… oui Guillaume, j’ai bien retenu le cours de géographie !)

Si tu te sens, tu peux grimper la pointe d’Uble. D’après noter guide, cela correspond à une heure de grimpette. Au sommet, tu auras une vue magnifique sur le Roc d’Enfer, déjà observé sur la première journée. 

La deuxième portion du jour est en descente à flan de montagne. D’abord abrupte puis de plus en plus douce. C’est le moment de lever le nez pour pouvoir apercevoir marmottes, bouquetins et rapaces. Le chemin est également envahi de fleurs et d’oiseaux. Tu apprécieras la fraîcheur des sous-bois. Cependant, il est important de rester lucide, car beaucoup de racines sont présentes. 

Tu descendras jusqu’au creux de la vallée où tu suivras un cours d’eau, avant d’attaquer une dernière montée. La dernière de ce trek de deux jours. Une montée plutôt douce qui te mènera jusqu’au parking de Sommand. La boucle est bouclée.

Carnet de Randonnées !

Une randonnée à ajouter assurément dans ton carnet de randonnées ! 

Avec ses 50 pages à remplir, tu pourras facilement garder une trace de toutes tes aventures en plein air, en notant les détails de tes itinéraires, en écrivant des impressions, en dessinant des cartes ou des croquis, ou en collant des photos et autres souvenirs. C’est le compagnon idéal pour les amoureux de la nature et de la randonnée !

Si tu débutes en trek, cet itinéraire dans le chablais sera parfait pour toi !

*Une grande partie des photos utilisées dans cet article ont été prises par Pauline Simon, aka Popivisuals

 

Si tu aimes cet article, épingle-le ! ⬇️

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.