Hello ! Aujourd’hui, j’avais envie de te parler d’un sujet qui me tient à cœur : les Femmes et le Sport… Vaste sujet, tu me diras ! En effet, j’ai l’impression que le sujet de la place des femmes dans le sport tourne beaucoup en ce moment sur les réseaux sociaux. Et c’est tant mieux ! J’ai parfois l’impression qu’il y a tellement de choses à faire !

L’autre jour, en allant au travail, je passe devant le Stade Charlety. Je me rends compte qu’il y a une magnifique affiche faisant la promotion de l’équipe féminine de football du PSG… Sur le coup, je suis plutôt contente de voir cette affiche. Enfin, on commence à parler du sport féminin ! Mais en même temps, quelque chose me chagrine… Pourquoi cette équipe de sportives de haut niveau doit-elle « se contenter » du Stade Charléty, quand les hommes, eux, sont au Parc des Princes ?

Tout simplement parce que le sport féminin dans son ensemble est bien moins populaire que le sport masculin… Pourquoi ??? J’essaie de comprendre pourquoi quand ce sont les femmes qui pratiquent un sport, c’est tout de suite moins populaire…

 

Pourquoi le sport féminin est-il si dévalorisé ?

En plus des articles qui tournent beaucoup en ce moment, ce constat m’a beaucoup faite réfléchir… Est-ce parce que nous sommes des femmes que l’on considère nos exploits sportifs comme moins impressionnants ? Est-ce parce que nous sommes des femmes que l’on considère que notre place n’est pas dans un stade, une salle de musculation ou tout autre lieu sportif ?

Et bien, laisse-moi te dire que « on » est un con !

Pourquoi le sport féminin est-il si dévalorisé

Que l’on soit un homme ou une femme, le sport nous apprend les mêmes valeurs : le dépassement de soi, la détermination, la combativité, mais surtout la confiance en soi… Atteindre ses objectifs, que l’on soit sportif professionnel ou sportif amateur, demande énormément d’investissement personnel. Ce n’est pas à la hauteur de tout le monde. Le chemin est long et bien des obstacles se dressent en travers de notre route… Et j’ai l’impression malheureuse que ces obstacles sont bien plus nombreux quand on est une femme.

Attention, je ne dénigre pas le travail de Teddy Riner, Renaud Lavillenie et autres. Mais je suis d’autant plus admirative devant une Christine Arron, championne du monde en 2003 du 4×100 mètres avec son équipe, une Laura Flessel, quintuple médaillée olympique, six fois championne du monde, une fois championne d’Europe, et tout simplement la plus médaillée des escrimeuses françaises, ou une Kathrine Switzer, la première femme à avoir couru officiellement un marathon en 1967…

Je suis parfaitement consciente qu’il y a des différences biologiques et physiologiques entre une homme et une femme. Mais ce n’est pas parce que j’ai un utérus et toi un pénis, que je vaux moins que toi et que mes exploits sportifs sont moins impressionnants que les tiens !

Que tu me dises que la répartition masse musculaire-masse grasse qui diffère entre un homme et une femme a une influence directe sur les performances, que les hommes ayant une meilleure oxygénation et un coeur plus gros courrent plus vite que les femmes, je l’entends parfaitement. C’est la nature qui nous a fait comme ça.

Mais que tu me dises, que je ne devrais pas faire de musculation parce que ce n’est pas un « sport féminin », que je devrais rester à la danse, au patinage et à la gymnastique, là, j’ai envie de te claquer ! Tu as peur de quoi ? Que je soulève plus lourd que toi au squat ou que mes biceps soient plus gros que les tiens ? Rassure toi, les taux de testorerone, responsable de la « fabriquation » des fibres musculaires, étant naturellement plus bas chez la femme, cela n’arrivera pas. Alors laisse-moi pratiquer le sport qu’il me plaît, sans dénigrer mes performances…

Pourquoi le sport féminin est-il si dévalorisé ?

J’ai l’impression que le problème vient du fait que nous passons notre temps à comparer hommes et femmes… Mais stop à la fin ! Nous sommes différents mais égaux ! Alors arrêtons de voir les femmes comme de pauvres petites choses fragiles, dont le seul intêret réside dans le tour de poitrine et le rebondi des fesses ! Arrêtons de dénigrer le sport féminin en le comparant à son équivalent masculin !

Nos performances et nos exploits sont tout aussi louables que ce que réalisent nos homologues masculins ! Alors aujourd’hui, j’aimerais que les commentaires sur les tenues et le physique des sportives s’arrêtent. Nous sommes ce que nous sommes, des femmes fortes, déterminées et sportives.

Ce n’est pas parce que je suis une femme que je vaux moins que toi. J’ai même plus d’obstacles à abattre si je veux mener de front ma vie de femme, de sportive, et éventuellement de mère… Alors soutiens-moi au lieu de me dénigrer. Et si tu cherches à me décourager « parce que je suis une femme », je te prouverais que tu as tord !

À mon humble avis, il ne devrais pas y avoir de distinction entre sport féminin et sport masculin quand on parle de sport… Il y a simplement des individus qui s’adonnent à leur passion avec force et courage. Oublie les « c’est bien ce qu’elle fait, pour une fille/femme », les « mais elle va devenir un homme à soulever autant de poids » et autres conneries du genre. Je n’irais pas pleurnicher et chouiner pour réclamer un traitement plus équitable à l’égard des athlètes féminines, qu’elles soit professionnelles ou non, je te prouverais en pratiquant les activités sportives qui me plaisent que je suis tout aussi méritante, voire plus (là c’est mon côte féministe qui parle) que toi…

Pourquoi le sport féminin est-il si dévalorisé ?

Maintenant c’est à toi que je m’adresse, jeune femme qui pratique un sport quel qu’il soit… Fais toi plaisir et oublie les commentaires autour de toi, car tu seras constamment jugée sur le fait que tu es une femme, par les hommes mais aussi par d’autres femmes, qui emplies de doutes et manquant de confiance en elles, auront besoin pour se sentir bien d’aller dans le sens de la société… Sauf que parfois, j’ai l’impression que cette société, à la fois un peu trop misogyne et schizophrène, a quelques décennies de retard.

Entoure-toi de personnes bienveillantes et écarte les autres. Pense à toi, pense à ce qui te plaît, pense à ce que tu veux réaliser et occupe la place que tu veux occuper. Ne laisse personne t’imposer quelque chose que tu ne veux pas. Ne pleurniche pas sur ton sort. Réfléchis, analyse tes objectifs et vois par quel chemin tu peux les atteindre. Il n’existe pas de ligne droite, sache-le ! Mais surtout, ose rêver, ose croire en toi, ose te lancer, ose être toi-même, ose être heureuse… En un mot, ose… Sache qu’ici, tu trouveras toujours une oreille bienveillante pour t’encourager et te soutenir…

 

Parce que le sport féminin ne doit plus être dénigré… Je te laisse sur ce superbe article de Catherine Louveau, « Les femmes dans le sport : inégalités et discriminations« …

 

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18 réponses

  1. Un sujet qui mériterait une thèse, parce que le sport féminin n’est pas médiatisé à la hauteur de ce qu’il est. Question de société patriarcale mais aussi d’argent (c’est la monnaie qui dirige le Monde, c’est la monnaie qui dirige la terre).
    Si on avait plus de Femmes à la tête des fédérations, des médias et des politiques pour appuyer nos exploits, on serait peut-être autant vu et entendu que les sportifs masculins. En attendant, ne lâchons rien, continuons nos combats personnels et collectifs 😉

    1. Et encore, même en ayant plus de femmes à la tête des Fédé et autres médias, je ne suis pas sûre que le sport féminin soit mieux reconnu, tellement les femmes entre elles, se tirent dans les pattes parfois…

  2. Et meme quand elles ont la volonté de pratiquer un sport … Ben après c’est la réalité qui suit pas. L’oie fait du rugby (je radote, sorry ;-)). Si tu veux un jour je te raconterai comment la federation fait tout (avec succès) pour faire fermer les equipes féminines. Entre les championnats dantesques (16 matchs en 6 mois, > 5000km de déplacement – je precise qu’on est le plus bas niveau amateur hein, pas des pros), la pression sur l’effectif, les conditions plus sévères que les messieurs etc, du courage il en faut (et j’ai d’ailleurs vu fermer 4 ou 5 equipes en 3 ans, dont des grosses équipes locales). Et je parle que du sport que je connais, je sais que c’est pareil ailleurs.

    Je te passe les gens avec leurs « oui non mais vous les filles c’est pas pareil vous poussez pas les melees » (si), ou les spectateurs avec leurs « ah ça joue bien, pour des filles elles ont pas peur du contact ! » …

    Bises et continue !

    1. Contente que l’article t’ait plu (et merci de l’avoir partagé !)… Y’a vraiment des choses que je trouve aberrantes dans ce monde… Et tout cela, parce que nous avons un utérus et une paire de nichons à la place d’une paire de burnes… Oui je sais, je deviens vulgaire !

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