Triathlon M Aix les Bains 2022 | Compte-Rendu

En septembre 2022, je participais au Triathlon M d’Aix les Bains. Une première pour moi sur le format Olympique. À savoir : 1 500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. Je t’emmène avec moi sur cette épreuve dont je garde un très bon souvenir !

Sommaire

Et on augmente les distances ! Après deux triathlons format S, je suis passée au cran au-dessus en participant dimanche dernier au Triathlon M d’Aix les Bains. À savoir 1500m de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied… Soit le double de ce que j’avais fait jusqu’à présent. De base, l’idée était d’attendre que je passe sous les deux heures sur un S avant de m’attaquer à un M. Manque de bol à Genève, j’avais fait 2h01… Certes, je n’avais pas subi trop subi mon épreuve, j’avais été ravie de mes progrès en natation, frustrée de mon vélo et relativement contente de la course à pied. Mais je voulais d’abord progresser. C’était les plans de base. Puis une copine est venue m’embarquer dans ce triathlon M d’Aix-les-Bains. Après une petite validation du côté du coach, me voilà à prendre un dossard pour un triathlon olympique pour septembre 2022 alors que j’avais dit que j’attendais 2023… 

Triathlon Aix Les Bains 2022 : Mon premier M !

Deux mois de prépa

16 Juillet 2022, 11 Septembre 2022. Huit semaines tout pile séparent mon triathlon S de Genève à mon prochain objectif. Huit semaines durant lesquelles il ne faudra pas se reposer sur mes lauriers et continuer l’entraînement. Et ce, malgré les vacances et la chaleur estivale. C’est à la fois extrêmement challengeant et motivant… Tout simplement parce que la barrière horaire me fait peur. 4h30 pour boucler les 1500 m de nage, les 40 kilomètres de vélo et les 10 kilomètres de course à pied me semble peu. Surtout au vu de ma vitesse actuelle. 

Mais Pierre, mon coach, a totalement confiance en moi… et me souffle gentiment à l’oreille que ce qui me fait défaut, ce ne sont pas les jambes. Mais le mental. Je me saborde toute seule tellement j’ai peur d’échouer… Ainsi l’objectif de cette prépa est de retrouver confiance en moi et en mes capacités. Confiance largement entamée suite à mon abandon/disqualification aux 23 km du Marathon du Mont Blanc en juin. 

Je dois avouer que cette prépa s’est plus que bien passée entre les jolies session d’eau libre en mer, la vitesse qui augmente sur le vélo et l’aisance qui revient en course à pied. Je me sentais rassurée, mais pas totalement sereine face à l’épreuve qui m’attendait. Les huit semaines ont filé à une vitesse folle, avec un joli volume d’entraînement de mon côté. Et me voici arrivée à Aix les Bains pour prendre le départ de mon premier triathlon M.

Mon équipement

Le jour de la course

Natation

Autant la natation en elle-même ne m’inquiétait pas plus que cela, autant le départ en deux vagues différentes un peu plus. Sur le papier, les femmes partaient 10 minutes avant les hommes… Ce qui voulaient dire qu’ils allaient très certainement me rattraper et que j’allais me faire nager dessus.

Le départ est donné à 9h10. Mais pas directement depuis la plage. Mais depuis l’eau. Je me place avec Perrine (la copine qui m’embarque un peu trop souvent à prendre de nouveaux dossards pas prévus !) au fond de notre vague de façon à laisser partir les fusées devant nous. J’ai un peu de mal à poser ma nage, comme à chaque fois dans un triathlon. J’ai le coeur qui bat extrêmement rapidement et je n’arrive pas à nager en trois temps. Je passe ainsi en 2 et je commence à compter mes battements de bras pour me mettre dans ma bulle.

De temps en temps je lève la tête. J’essaie de rester sur la droite du groupe pour que les hommes aient la place de me doubler par la gauche sans me nager dessus. Les premiers 500 mètres passent, et je vois à ma montre que mon objectif de me rapprocher des 40 minutes ne sera pas atteint aujourd’hui. Ce n’est pas grave, l’idée est quand même de ne pas me cramer dès le début. Sinon je vais le payer sur la course à pied.

Cependant en levant la tête, je me rends compte que je me suis beaucoup trop déportée sur la droite par rapport à la bouée et au demi-tour qui m’attendent. Je rectifie ma trajectoire pour viser la bouée et surtout je vois la colonne d’hommes sur ma gauche qui remontent. Le temps que j’arrive à la première bouée, les premiers ont déjà commencé à me dépasser. Je me rends compte que je vais faire toute la seconde partie de ma natation avec les hommes. Je galère à me rapprocher de la première bouée, le courant n’a de cesse de me déporter sur la droite alors que je veux aller sur la gauche.

La première bouée est atteinte, je suis au milieu des hommes. Maintenant, il va falloir se battre pour atteindre la seconde bouée et finir le demi-tour. Le courant vient sur le côté. Mais étant toujours sur la droite du groupe, finalement cette colonne d’hommes me protège pas mal et j’arrive à bien négocier mon virage. 

La moitié du parcours est faite. Maintenant, il reste 750 mètres à parcourir pour sortir de l’eau et attaquer ma transition. Je ne vais pas te mentir, j’ai détesté cette partie. J’étais au milieu des hommes qui me doublaient tous les uns après les autres. Et je me prenais des coups dans tous les sens. Plus d’une fois j’ai bu la tasse. J’ai passé mon temps à râler et à pester contre tout et tout le monde. L’avantage, c’est que cela m’a fait passer le temps et que je me suis retrouvée sur le bord beaucoup plus rapidement que prévu. Enfin, dans ma tête, c’est passé plus rapidement que prévu. À ma montre, je suis dans mes chronos habituels d’entraînement. Soit 47 minutes.

Vélo

Tellement contente d’en avoir fini avec la natation, que je suis totalement à l’ouest sur ma transition. D’autant que j’entends le speaker dire qu’une des filles de mon club de triathlon, sortie en moins de 25 minutes de l’eau, joue le podium… Bref, je file vers mon vélo, commence à me préparer… et enfile mes chaussures de course à pied à la place de celles de vélo. Allez Margaux, on se concentre et on évite de faire des bêtises ! 

Casque, porte-dossard, lunettes, vélo… C’est bon je suis prête. Je file vers la sortie du parc à vélo. Je n’avais pas trop regardé le parcours pour ne pas trop m’angoisser. Mais je sais que deux belles montées m’attendent. Alors je profite des 10 premiers kilomètres sur la piste cyclable qui longe le Lac du Bourget, pour lancer la machine et m’échauffer. Mais aussi pour commencer à gagner du temps. D’autant que sur mes dernières sorties vélo, je me suis rendue compte que j’arrivais très facilement à atteindre les 26/27 km/h sans trop forcer ni me fatiguer. 

Dès le début le premier quart d’heure, je commence à me ravitailler. Une pâte de fruits, quelques gorgées de ma boisson d’eau (eau, malto et pincée de sel). Je repense à ce que m’a dit ma diététicienne : l’effort va être long de mon côté, je dois absolument fournir ce qu’il faut à mon corps pour éviter les coups de barre. Je pars sur une pâte de fruits toutes les 45 minutes, et une gorgée dans mon bidon toutes les 10 minutes. Ne pas oublier de boire régulièrement.

La première montée arrive. Comme d’habitude, cela me ralentit. Mais je le trouve relativement douce. J’avance doucement certes, mais j’avance sans me cramer. Et c’est l’essentiel. Il restait une centaine de vélos sur le parc de transition quand je suis partie, et je les vois me doubler les uns après les autres. Je pédale tranquillement. Cette première montée vers le tunnel du Chat se fait relativement bien, j’arrive au rond-point, un petit demi tour et à fond les ballons dans la descente. Descente qui passe bien trop rapidement à mon goût. Les bénévoles me font signe de ralentir avant de prendre un virage. Virage qui cache la seconde belle montée.

Et celle-là elle pique sévère ! Je suis obligée de passer en danseuse. Mais je refuse de poser pied à terre. D’autant que j’ai la Petite Bisou qui arrive à la fin du mois. Alors on serre les dents et on appuie sur les pédales. À peine je repose mes fesses sur la selle que je vois le photographe. Non mais pourquoi nous prendre en photo en haut d’une côte ? Le sourire est crispé, mais il est là. 

Le bénévole à côté du photographe me dit qu’on en a bientôt fini avec les « vraies » montées, que la suite est vallonnée et beaucoup plus simple. Bizarrement, je me méfie. Je sais à quel point tout le monde n’a pas la même définition de vallonné !

Il est temps de manger ma deuxième pâte de fruits, et surtout de boire. En effet, en montée, j’ai du mal à lâcher le guidon pour attraper mes bidons. Ainsi cela fait un moment que je n’ai pas bu. C’est relativement plat, j’arrive très rapidement à retrouver mes jambes pour appuyer sur les pédales. Sauf qu’effectivement, c’est vallonné. Donc régulièrement j’ai de petits coups d’arrêts le temps de passer faux-plats et autres petites montées. Mais je me sens relativement bien. Je suis seule au monde, sans voiture sur les hauteurs du Bourget du Lac. Les seules personnes que je croise sont les bénévoles, tous plus gentils les uns que les autres. 

18,5 km, une heure de course. Meuf si tu veux rester sous les 1h45 il va falloir appuyer sur les pédales ! Cela tombe bien, il est temps d’attaquer les descentes. Et les vraies. Celles où tu évites de regarder ta vitesse sur ta montre pour ne pas te faire peur. J’arrive à relancer, les jambes répondent bien. Les bénévoles bloquent tous les ronds points pour me permettre de passer, sans trop ralentir, tout en hurlant des encouragements. Ok, je suis seule. Ok, je suis très certainement dans les dernières. Mais l’encadrement par les bénévoles restent au top. La sécurité jusqu’au bout. D’autant que la route n’est pas bloquée pour les voitures.

Au détour d’un virage, je vois un bout du lac du Bourget et je sais que je me rapproche de la zone de transition. J’appuie sur les pédales. Je suis heureuse de voir que je suis au-dessus des 25 km/h, et que cela ne tire pas trop dans les jambes. Je passe devant l’aéroport et là je sais que vraiment je suis sur les derniers kilomètres. 

Je roule vraiment très bien. 27, 28 km/h, je file sur la piste cyclable. Les bénévoles ne font de plus en plus nombreux, car les voitures sont également de plus en plus nombreuses. Ils passent leur temps à dire aux automobilistes de ne pas serrer leur droite pour nous laisser passer en toute sécurité. Ils font vraiment tout pour que je puisse passer (ainsi que tous les autres participants avant moi) en toute sécurité, sans avoir besoin de poser bien à terre. Et je dois avouer que plus on se rapproche de l’Aqualac (et du parc de transition), plus les voitures ont des comportements dangereux. Je vois les bénévoles s’engrainer avec un certain nombre d’entre eux face à leur impatience. 

J’atteins finalement le parc de transition après 1h46 de vélo. Autant dire que j’ai bombardé sur cette deuxième partie de course. Certes, le parcours ne faisait « que » 36,5 (avec 350m de D+). Mais cela fait tout de même 18 kilomètres en 46 minutes, là où j’avais mis une heure pour la même distance sur la première partie de course… Je file vers ma place pour déposer mon vélo, enlever mon casque et changer de chaussures.

Course à pied

C’est parti pour 10 kilomètres. Je me mets à mon allure la plus facile. Celle qui me permet de courir sans trop me fatiguer. Je dois avouer que cela tire pas mal dans les fesses. Mais je refuse de me mettre à marcher, car je sais que c’est juste le temps de la transition. Un coup d’œil à ma montre et je constate que j’ai deux heures pour faire mes 10 km avant d’être rattrapée par la barrière horaire. Autant dire que je suis large ! Et ce même en sachant ma vitesse de course. 

De suite, une pression s’enlève de mes épaules. J’ai suffisamment bien géré la natation et le vélo pour à la fois avoir du temps pour la course à pied et avoir encore pas mal d’énergie à revendre. Ok, je ne suis plus aussi fraîche qu’à 9h avant d’attaquer mes 1500 m de nage. Mais sincèrement ça va. Les jambes ne sont pas aussi lourdes que je ne le craignais. Cela tire dans les fesses, mais je sais que ce n’est juste que passager. Le parcours de course à pied consiste en une boucle de 5 km à faire deux fois le long du lac. 

Initialement, j’avais peur de m’ennuyer sur ce parcours et de trouver le temps long. Mais finalement, entre les autres coureurs et la vue sur le lac, j’arrive à m’évader. Et surtout je cours. Je cours vraiment ! Contrairement à Genève. Je suis autour des 7’30/7’45 au kil. Je ne m’arrête pour marcher que sur des portions bien précises du parcours : des petites rampes montantes d’une cinquantaine de mètres. Le reste du temps, je cours. Très rapidement, j’arrive à la zone de ravitaillement. Soit à la moitié de la première boucle. Je croise une abonnée qui m’encourage. Un verre d’eau pour boire, un autre pour m’arroser.

Et c’est reparti pour une deuxième ligne vers la deuxième zone de ravitaillement. Je me dis que finalement, cette course, ce n’est pas 10 km. Mais quatre fois 2,5 km. Dans ma tête cela change tout. Habituellement, j’ai beaucoup de mal à courir sans musique. J’ai du mal à me mettre dans ma bulle et à oublier que je suis en train de courir. Mais là, j’y arrive parfaitement. Je bade le paysage, je me concentre sur ces mini étapes intermédiaires. Je fais coucou aux gens que je croise. On m’encourage sur le côté « Allez Margaux, c’est la dernière ligne droite ! » Euh les gars, c’est gentil mais il me reste une boucle à faire !

Ce n’est pas grave, je blague. Sincèrement je me sens bien. Je continue sur ma stratégie de marcher uniquement sur ces fameuses petites rampes montantes. Certes, cela diminue ma moyenne globale me faisant passer à 8’/km mais cela me permet de m’économiser et d’arriver à courir le reste du temps. Je continue à boire régulièrement dans ma petite flasque, que j’ai également remplie avec ma boisson d’effort (eau, malto et pincée de sel). 

Le cinquième kilomètre arrive et avec lui, la deuxième zone de ravitaillement et le demi-tour pour attaquer la seconde boucle. Toujours deux verres, un pour boire (d’autant que je commence à avoir envie de « vraie » eau) et un autre pour m’arroser. Un petit bracelet au poignet. Et c’est reparti pour une troisième fois 2,5 km.

C’est à ce moment-là que je me rends compte à quel point je suis en fin de course. Je croise de moins en moins de coureurs. Je suis littéralement la seule à courir sur cette promenade le long du Lac. Cependant, les encouragements ne faiblissent pas. Mes jambes, en revanche si. J’ai un petit coup de barre au 6ème kilomètre. Je me rends compte que je n’ai littéralement rien mangé depuis que je suis descendue du vélo. Grave erreur Margaux ! Heureusement, que j’avais prévu une pâte de fruits de secours sur ma ceinture porte dossard. Entre le 6ème et le 8ème kilomètre, je vais avaler ma pâte de fruits par petites bouchées pour me requinquer. Je profite également de mon passage à la zone de ravitaillement (km 7,5) pour boire de l’eau. Les bénévoles sont adorables. On me verse également une bouteille d’eau sur la tête et sur les jambes. C’est d’ailleurs à ce moment là que je me rends compte que ma cup est pleine et commence à fuir… La joie d’être une femme !

C’est reparti pour la dernière ligne droite. Et la vraie, cette fois-ci ! La pâte de fruits m’a fait beaucoup de bien. J’arrive à retrouver ma stratégie de course initiale : course tout le temps et marche uniquement sur les petites portions montantes. Je vais beaucoup mieux. Et à mesure que je me rapproche de l’arrivée, je croise des athlètes avec leur médaille au cou m’encourageant. Ils sont de plus en plus nombreux. Les bénévoles donnent tout également. 

Et là, j’arrive dans le parc. Il me reste moins de 500 mètres. Je vois tous les autres concurrents, en train de pique niquer, se lever et m’applaudir sur mon finish. J’en ai les larmes aux yeux. C’est intense. J’entends les bénévoles parler entre eux et prévenir le speaker de mon arrivée. Je comprends que je suis une nouvelle fois la dernière. Mais je m’en moque, car ce qui compte, c’est que je vais être finisher. Je vais franchir cette ligne d’arrivée dans les temps. Un dernier virage, l’arche d’arrivée apparaît… et je sprinte. Je donne tout ce qu’il me reste sur ces derniers mètres pour aller chercher ma médaille. 

Je l’ai fait !! J’ai fini mon premier triathlon M, et avec le sourire ! 4h07 d’effort. Je suis plus qu’heureuse, pensant initialement finir en 4h15 voire 4h20. J’avais très peur de la course à pied. Je savais que j’étais lente. Mais j’ai réussi à le faire. 

Aujourd’hui, je ne suis toujours pas redescendue de mon nuage. Je n’ai qu’une hâte, c’est de recommencer. Et d’aller le sub 4h. Car je sens qu’il est plus qu’atteignable. 7 minutes à aller chercher sur trois épreuves. À mon niveau, c’est plus que jouable. Bref, je suis heureuse. Je suis fière. Le triathlon, c’est une histoire qui n’est pas prête de se terminer !

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Direction mon prochain triathlon M !

 

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