Quand la chirurgie bariatrique devient ta dernière option

Prendre la décision de recourir à une chirurgie bariatrique n’a rien d’un acte impulsif — c’est un long processus de réflexion, souvent nourri de doutes, de peurs et de remises en question. Il faut du temps pour comprendre que ce n’est pas une fuite en avant, mais une démarche médicale réfléchie, fondée sur un vrai besoin de santé. C’est un choix qui demande autant de courage que de lucidité : celui d’accepter de se faire aider pour retrouver un équilibre que le corps, seul, n’arrive plus à maintenir.


Prendre la décision de recourir à une chirurgie bariatrique n’a rien d’un acte impulsif — c’est un long processus de réflexion, souvent nourri de doutes, de peurs et de remises en question. Il faut du temps pour comprendre que ce n’est pas une fuite en avant, mais une démarche médicale réfléchie, fondée sur un vrai besoin de santé. C’est un choix qui demande autant de courage que de lucidité : celui d’accepter de se faire aider pour retrouver un équilibre que le corps, seul, n’arrive plus à maintenir.

Sommaire

Si on m’avait dit, il y a un an, que je finirais par envisager la chirurgie bariatrique, je ne l’aurais jamais cru. Pas parce que je jugeais celles et ceux qui y ont recours — mais parce que je ne m’y reconnaissais pas. Je pensais encore que, si je mangeais mieux, si je bougeais plus, si je faisais « ce qu’il faut », si je trouvais “LA” solution miracle, mon corps finirait bien par suivre.

Sauf qu’à force d’essayer, d’échouer, de recommencer, j’ai compris que ce n’était pas qu’une question d’effort. La première fois qu’un endocrinologue m’a parlé de cette opération, en décembre 2024, j’ai eu l’impression qu’on me menaçait plutôt qu’on me soignait.

Je me suis sentie humiliée, incomprise, et profondément en colère. Pour moi, la chirurgie bariatrique, c’était la preuve que j’avais échoué. Alors j’ai fermé la porte. Fort.

Et puis les mois ont passé. Un autre regard médical, un diagnostic de lipoedème, une écoute plus humaine, et surtout beaucoup de réflexion personnelle. Petit à petit, j’ai compris que ce n’était pas une question de volonté, ni une punition, ni une “solution de facilité”.

C’était peut-être, simplement, une option médicale à envisager pour retrouver un équilibre que mon corps avait perdu. C’est de ce chemin-là que parle cet article : celui de l’acceptation, du doute, du réalisme aussi. Parce qu’entre la théorie et la pratique, entre le “je devrais pouvoir y arriver seule” et le “j’ai besoin d’aide”, il y a tout un monde à traverser.

De la méfiance à l’idée de la chirurgie bariatrique : un long cheminement

Décembre 2024 : le rendez-vous de trop avec un endocrinologue

En décembre 2024, j’avais rendez-vous avec un endocrinologue pour faire le point sur mon parcours. Notamment suite au diagnostic de mon SOPK et de ma résistance à l’insuline. Je sortais de plusieurs années de suivi : nutritionniste, rééquilibrage alimentaire, sport plusieurs fois par semaine… bref, j’avais coché toutes les cases de la “bonne élève” en accompagnement de l’obésité.

Malgré mes efforts, mon poids restait stable, parfois même à la hausse. J’avais beau comprendre mon corps, connaître mon SOPK, j’avais le sentiment de me battre contre un mur invisible. Ce jour-là, j’espérais des réponses. J’espérais qu’on m’écoute, qu’on m’explique ce qui se passe dans mon corps. Et que l’on me propose de vraies solutions.

Mais à la place, j’ai eu droit à une phrase que je n’oublierai jamais :

“Vous avez l’obésité dans vos gènes. Il va falloir faire de vrais efforts maintenant.” (genre jusqu’à maintenant, je m’étais tournée les pouces…)

Aucune explication sur le SOPK, aucune nuance, aucune empathie. Aucune réponse à aucune de mes questions. Et, au milieu de tout ça, cette phrase balancée comme une menace :

“Si vous n’arrivez pas à perdre du poids dans les six mois, il faudra envisager la chirurgie bariatrique.”

Présentée ainsi, l’opération n’était pas une option médicale. C’était une punition. Un ultimatum. Je suis sortie du cabinet humiliée, en colère, et surtout vidée. Ce rendez-vous m’a coupé l’envie de poursuivre ce suivi. Je n’avais pas besoin d’un jugement, mais d’un accompagnement.

Et à cet instant-là, la chirurgie bariatrique est devenue, dans mon esprit, le symbole de tout ce que je refusais : la culpabilité, la contrainte, l’idée qu’on me retire encore un peu plus de contrôle sur mon corps.

Quand on te présente l’opération comme une menace, pas comme une option

Ce rendez-vous m’a profondément marquée, bien plus que je ne voulais l’admettre. Quand on te parle de ton corps avec mépris, quand on te présente une opération lourde comme une sanction plutôt qu’un outil, ça laisse des traces. Je n’ai pas simplement rejeté la chirurgie bariatrique : j’ai rejeté tout le système qui la proposait.

C’est là qu’on mesure à quel point la manière dont on t’accompagne compte autant que le contenu médical lui-même. Une approche bienveillante, c’est celle qui t’explique, qui t’écoute, qui t’aide à comprendre tes options. Une approche coercitive, c’est celle qui t’humilie en te disant que tu n’as pas fait assez, que tu dois “mériter” d’aller mieux.

Ce jour-là, je suis rentrée chez moi avec la certitude que la chirurgie bariatrique ne serait jamais pour moi. Je voulais continuer à croire qu’avec assez de discipline, d’alimentation équilibrée et de sport, j’y arriverais seule.

J’étais convaincue que céder à l’opération, c’était abandonner. Sauf que la vie — et mon corps — allaient me prouver que parfois, ce n’est pas une question d’abandon, mais de réajustement.

Mai 2025 : le déclic inattendu lors du diagnostic du lipoedème

Une nouvelle perspective médicale

En mai 2025, je prends rendez-vous avec une angiologue pour ce qui allait devenir une étape clé de mon parcours : le diagnostic du lipoedème. Je venais enfin mettre un mot sur des douleurs, des gonflements, des sensations de jambes lourdes et une répartition du poids que je ne comprenais plus.

J’étais persuadée qu’elle allait confirmer ce que je pensais déjà : que ma prise de poids était avant tout liée à ça, et qu’il n’y avait pas grand-chose à faire. Alors, quand j’ai abordé la chirurgie bariatrique avec elle, c’était presque pour entendre ce que je voulais entendre : que ça ne servirait à rien, que dans mon cas, avec un lipoedème, l’opération ne changerait rien.

Sauf que non. Sa réponse a été tout l’inverse. Elle m’a expliqué calmement que le lipoedème n’expliquait pas la totalité de mon surpoids. Qu’il y avait une autre part — métabolique, hormonale, liée à mon SOPK — sur laquelle une chirurgie bariatrique pouvait justement avoir un impact.

Et que perdre du poids, même partiellement, permettrait ensuite d’y voir plus clair sur la part du lipoedème, de mieux cibler les futures interventions si nécessaire, et d’obtenir un résultat plus stable. C’était la première fois qu’on m’expliquait les choses de manière rationnelle, sans jugement, sans pression.

Pas de “vous devez”. Pas de menace. Juste une approche médicale, posée, argumentée. Et c’est fou comme, parfois, un simple changement de ton peut changer toute la perspective. Ce jour-là, je suis ressortie du cabinet un peu déstabilisée, mais surtout… curieuse. Et abattue parce que non seulement j’avais du lipœdème sur les bras et les jambes, mais en plus la menace de la chirurgie bariatrique n’était pas écartée.

Une petite graine de réflexion

Je n’ai pas changé d’avis du jour au lendemain. Mais cette discussion a planté une petite graine.

Pour la première fois, je ne voyais plus la chirurgie bariatrique comme une punition infligée à celles et ceux qui “n’y arrivent pas”, mais comme une option thérapeutique parmi d’autres.

Quelque chose qu’on pouvait envisager sans honte, sans renoncer à soi. Cette idée s’est installée doucement. Je me suis surprise à me renseigner, à lire des témoignages, à regarder des études sur les effets de la chirurgie bariatrique et le SOPK.

Et plus je creusais, plus je voyais apparaître un fil conducteur : ce n’était pas une solution miracle, mais un outil médical capable de contourner, au moins en partie, les blocages hormonaux et métaboliques du SOPK. Je n’étais pas encore prête à franchir le pas.

Mais pour la première fois, je ne disais plus “jamais”. Je disais “peut-être”. Et ça, c’était déjà un immense pas en avant.

De la curiosité à la décision : un nouveau rapport à la chirurgie bariatrique

Un nouveau rendez-vous, une nouvelle approche

Quelques semaines après ce fameux diagnostic du lipoedème, je retourne voir un endocrinologue pour faire le fameux “bilan des six mois”.

Mais cette fois, je n’ai pas affaire au même médecin. Et dès les premières minutes, je sens la différence.

Elle ne commence pas par mon poids, mais par une question simple :

“Comment vous vivez tout ça, en ce moment ?”

Rien que cette phrase a fait redescendre la pression. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie écoutée. On a parlé du SOPK, du lipoedème, de mes routines sportives, de mes antécédents d’hyperphagie. Et surtout, elle a pris le temps de m’expliquer en quoi la chirurgie bariatrique pouvait agir sur le plan hormonal et métabolique, sans jamais me la “vendre”.

Ou du moins de commencer à répondre à mes questions. Parce que très vite elle a reconnu qu’elle était endocrinologue, et non chirurgienne, et qu’elle n’aurait pas toutes les réponses à mes questions.

Ce rendez-vous n’a pas tout changé, mais il m’a donné envie d’en savoir plus. J’avais enfin un accompagnement bienveillant, sans pression, sans culpabilité. Et c’est dans cet espace de confiance que la curiosité a continué de remplacer la peur.

Rencontrer les chirurgiens pour comprendre, pas pour s’engager

Encouragée par mes parents et ce nouvel endocrinologue, j’ai décidé de prendre rendez-vous avec plusieurs chirurgiens bariatriques. Pas pour dire “oui”. Mais parce qu’on s’est dit, en famille, que je ne pouvais pas rejeter ce que je ne comprenais pas vraiment.

Mon rendez-vous avec le chirurgien de Montpellier a été une vraie respiration.

Pour la première fois, on m’a expliqué concrètement comment se déroule un parcours préopératoire de chirurgie bariatrique : les bilans médicaux, les rencontres avec la psychologue, la diététicienne, le kiné, le cardiologue, l’anesthésiste… Mais aussi , l’opération en elle-même, pourquoi elle était une option à envisager dans mon parcours, ce qu’il allait se passer ensuite…

Bref, toute une équipe qui ne se contentait pas de “faire maigrir”, mais de comprendre pourquoi mon corps résistait. Ce chirurgien n’a jamais cherché à me convaincre. Il m’a simplement dit :

“On va faire le point ensemble. Vous entamez le parcours, on fait les bilans, vous posez toutes vos questions. Et la décision finale, vous la prendrez après la commission médicale. Parce qu’il est hors de question de vous obliger à faire cette opération si vous ne vous sentez pas prête.”

Cette phrase m’a profondément apaisée. Parce que, pour la première fois, on me rendait mon pouvoir de décision.

Pour la petite anecdote, je me suis rendue à ce rendez-vous accompagnée de ma mère, à qui j’avais transmis une liste de questions… Au cas où je venais à faire ma tête de con et à me braquer sur le sujet à la moindre maladresse du chirurgien.

De la peur à la lucidité

J’ai suivi tout le parcours préopératoire, sans savoir encore ce que je ferais. J’ai posé mille questions : sur la reprise du sport, l’alimentation, la gestion du SOPK, du lipoedème, du risque de carences, du vécu psychologique. Et plus j’avançais, plus je réalisais que la chirurgie n’était pas une fuite, mais une stratégie. Une stratégie qui avait du sens pour mon parcours.

Bien sûr, j’avais peur — et cette peur est toujours là. Peur de la lourdeur de l’opération, peur des complications, peur du “après”. Mais j’ai aussi ressenti un immense soulagement à l’idée de ne plus me battre seule contre mon propre corps.

Aujourd’hui, la date de l’opération est posée. Et si je ne saute pas de joie, c’est parce que je mesure tout ce que cela implique. Ce n’est pas un choix fait à la légère. C’est une décision posée, réfléchie, longuement mûrie. Je ne suis pas “pressée d’être opérée”. Je suis simplement prête à avancer. À donner une nouvelle chance à mon corps, avec d’autres outils que la seule volonté.

Comprendre pour décider : un choix rationnel et assumé

Apprendre, questionner, comprendre le “pourquoi” et le “comment”

Une fois le parcours engagé, j’ai voulu comprendre chaque étape du processus. Pas juste subir ou “faire confiance” à l’équipe médicale, mais vraiment savoir pourquoi on me proposait cette opération, comment elle fonctionnait et quels effets elle pouvait avoir sur mon corps.

Je suis de nature à tout analyser, et ce besoin de clarté m’a beaucoup aidée à faire baisser la peur. Pendant ce parcours préopératoire bariatrique, j’ai rencontré une multitude de professionnels : psychologue, nutritionniste, kiné, anesthésiste, cardiologue…

Chacun avait un rôle précis, chacun m’a apporté une pièce du puzzle.

J’ai posé des questions sur tout :

  • le sport après l’opération,
  • l’alimentation et les risques de carences,
  • l’impact sur le SOPK,
  • la part du lipoedème dans ma perte de poids,
  • les risques physiques, mais aussi psychologiques.

 

Petit à petit, j’ai commencé à voir plus clair

Ce bilan avant chirurgie m’a permis de comprendre que ce n’était pas une “intervention pour maigrir”, mais une réinitialisation métabolique encadrée médicalement. Et c’est là que quelque chose a changé : j’ai cessé de raisonner avec mes émotions, et j’ai commencé à penser en termes médicaux, physiologiques, concrets.

J’ai aussi découvert, à travers d’autres témoignages de chirurgie bariatrique, que chaque parcours était unique. Certains avaient connu des transformations spectaculaires, d’autres des parcours plus nuancés, parfois plus lents. Mais tous partageaient un point commun : aucun ne parlait d’un “miracle”. Tous parlaient de travail, d’adaptation, de réapprentissage. Et c’est exactement cette réalité-là que j’étais prête à affronter.

Quand la chirurgie devient une option, pas une défaite

Je crois que le vrai déclic, ça a été d’accepter que la volonté ne suffit pas toujours. Qu’on peut être disciplinée, active, informée, motivée… et que malgré tout, le corps résiste. C’est une phrase que j’ai mis longtemps à digérer, parce qu’elle heurtait tout ce qu’on m’avait appris sur la “maîtrise de soi”.

Mais la vérité, c’est que le SOPK, le lipoedème et les dérèglements hormonaux ne se soignent pas avec de la force mentale. Et continuer à se battre seule contre ça, c’était aussi une forme d’épuisement.

Alors non, je ne vois plus cette chirurgie bariatrique comme une menace, une punition pour avoir échoué. Je la vois comme un outil thérapeutique, encadré, réfléchi, qui me donne enfin une chance de reprendre la main sur ma santé.

Ce n’est pas une fuite en avant. C’est une démarche consciente, structurée, et surtout, encadrée par des professionnels. Aujourd’hui, je ressens un immense soulagement à l’idée de ne plus être seule dans ce combat. De savoir que mon corps, ma santé et mon parcours sont suivis, entourés, respectés. De ne plus me battre à l’aveugle, mais avec un cadre médical solide et bienveillant.

C’est ça, pour moi, le vrai changement d’état d’esprit : ne plus subir, mais choisir.

Aujourd’hui : entre soulagement et appréhension

La date est posée

Le jour où la date de l’opération a été fixée, j’ai ressenti un mélange étrange : à la fois un grand soulagement et une vague d’appréhension. Soulagement, parce qu’après des mois de doutes, de bilans, de rendez-vous et de réflexion, les choses avançaient enfin. Appréhension, parce qu’à partir de là, il n’y avait plus de “on verra”. C’était concret. Réel.

Je crois que peu de gens réalisent à quel point cette étape — celle de poser une date — est un moment fort. C’est le point de bascule entre la réflexion et l’action. Et, d’une certaine manière, c’est aussi le moment où il faut accepter de ne plus tout contrôler.

Je suis lucide sur ce qui m’attend. Je sais que la préparation à une chirurgie bariatrique n’est pas qu’une question médicale : c’est un changement global, physique, mental, émotionnel. Je ne minimise ni les difficultés ni les efforts à venir. Mais je ne veux pas non plus les dramatiser.

C’est un passage, une transition. Et même si j’ai peur, j’ai aussi cette conviction calme : je suis prête. C’est d’ailleurs ce réalisme, plus que la motivation, qui m’aide aujourd’hui à avancer sereinement. Parce que je ne m’attends pas à une renaissance instantanée. Je m’attends à un chemin d’adaptation, à un travail de fond.

Préparer le corps et l’esprit

Depuis que la date est posée, je me prépare doucement. Pas dans la précipitation, mais dans une forme de discipline bienveillante. J’adapte mon alimentation préopératoire, je continue le sport à mon rythme, je travaille sur mon état d’esprit préopératoire avec la psychologue de la clinique.

J’essaie surtout de consolider les bases, pour que la chirurgie ne soit pas un “choc”, mais une continuité. Ce temps avant l’opération est précieux. Il me permet de me reconnecter à mon corps, d’apprivoiser mes émotions, de mettre en place de nouvelles habitudes sans pression.

C’est un moment suspendu, entre deux chapitres. Je sais que la théorie du parcours post-opératoire est claire : perte de poids rapide, adaptation alimentaire, suivi régulier… Mais je sais aussi que la pratique sera faite de hauts, de bas, d’ajustements, de jours faciles et de jours où tout semblera plus compliqué.

Et c’est normal. Je n’attends pas la perfection. J’attends juste de pouvoir avancer, pas à pas, à mon rythme. Aujourd’hui, je ne vois plus cette opération comme une fin, mais comme un point de départ. Celui d’un nouveau chapitre de ma vie.

Le début d’une nouvelle phase, où je reprends la main sur ma santé, sans honte et sans culpabilité. Je ne partagerai pas chaque étape, parce que ce parcours m’appartient. Mais j’avais envie de poser ici ces mots, pour moi, et pour celles qui se reconnaîtront peut-être dans ce mélange d’émotions contradictoires. Entre soulagement et appréhension, il y a surtout une chose : la paix d’avoir pris ma décision en conscience.

Ce que j’aimerais que les gens comprennent

Ce n’est pas une solution miracle, mais une aide médicale

Si j’avais eu le choix, j’aurais préféré que le sport, l’alimentation, la patience et la discipline suffisent. Pendant des années, j’ai tout essayé : rééquilibrages, accompagnements, programmes sportifs, bilans hormonaux…

Et parfois, ça fonctionnait — un peu, un temps. Puis tout repartait dans l’autre sens, sans raison apparente. C’est frustrant, parce que de l’extérieur, on a l’impression que les personnes concernées “ne font pas ce qu’il faut”.

Mais quand on vit avec un SOPK et un métabolisme déréglé, on découvre que le problème ne se résume pas à “manger moins et bouger plus”. Le corps résiste. Littéralement. La chirurgie bariatrique, dans mon cas, ce n’est pas une solution miracle. D’autant plus qu’il me faudra ensuite envisager de nouvelles opérations, pour le lipœdème cette fois-ci.

C’est une aide médicale — un outil pour remettre les compteurs hormonaux à zéro, pour redonner une chance à mon corps de fonctionner plus normalement. Elle ne fera pas tout à ma place, mais elle me donne une nouvelle base de départ.

Je crois qu’il est important de le dire : on ne se fait pas opérer par paresse, ni par facilité. On le fait parce qu’on veut continuer à avancer, quand le reste ne suffit plus. Et reconnaître ça, ce n’est pas un échec. C’est une forme de lucidité.

Choisir de se soigner, c’est aussi un acte de courage

Je sais que la chirurgie bariatrique suscite encore beaucoup de jugements, d’idées reçues, de malentendus. Certains la voient comme une “solution de confort”. Mais la vérité, c’est qu’il n’y a rien de confortable dans le fait d’accepter de se faire opérer, de revoir sa façon de manger, de vivre, de se regarder.

C’est un choix mûrement réfléchi, parfois douloureux, toujours intime. Et il demande du courage — celui d’admettre qu’on a besoin d’aide, celui de reprendre le pouvoir sur sa santé, celui de traverser l’inconfort pour aller mieux. Je n’écris pas tout ça pour convaincre qui que ce soit.

Je l’écris pour rappeler qu’on a le droit de faire la paix avec son corps, même si cette paix passe par une opération. Qu’on a le droit d’explorer toutes les options, y compris celles qu’on rejetait autrefois. Et qu’on a surtout le droit de ne pas avoir honte de se soigner. Ce n’est pas une victoire facile.

Mais c’est ma décision, et je la prends en paix.

Conclusion — Avancer, autrement

Je crois que si je devais résumer cette étape de ma vie, je dirais qu’elle n’a rien d’un virage brutal. C’est plutôt une évolution, une manière d’avancer autrement. Il m’a fallu du temps pour comprendre que changer d’approche, ce n’est pas renoncer.

Ce n’est pas “baisser les bras”, ni “laisser tomber le naturel”. C’est simplement accepter que certaines batailles se gagnent autrement que prévu. La chirurgie bariatrique ne me définit pas. Elle ne raconte pas mon échec, elle raconte mon choix — celui de continuer à croire que je peux aller mieux, même si le chemin passe par une voie que je n’avais pas imaginée.

Je ne sais pas encore tout ce que cette opération changera. Je sais juste que je m’y prépare avec lucidité, avec espoir, et avec une forme de sérénité que je n’avais plus depuis longtemps. Cette décision, c’est une main tendue vers moi-même. Une façon de me dire : “Tu as le droit d’essayer encore. Autrement.”

Bref, J'AI UNE CHIRURGIE BARIATRIQUE PRÉVUE POUR 2026 ET C'EST OK...

 

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