Fatigue, lipoedème et renouveau : mon été de repos et de reprise
Le diagnostic du lipoedème, ajouté à celui du SOPK, a profondément affecté ma motivation et mon envie d’agir au quotidien. Je me suis sentie submergée par la fatigue physique et mentale, comme si chaque effort demandait un doublement d’énergie. Ces deux réalités médicales m’ont confrontée à une lassitude persistante, rendant difficile de maintenir mes routines sportives et mes projets professionnels.

Sommaire
Depuis l’annonce de mon lipoedème, combinée à mon diagnostic de SOPK, j’ai traversé plusieurs mois de doute, de fatigue et de démotivation. Chaque geste du quotidien semblait devenir un effort surhumain, et la simple idée de reprendre le sport ou de me replonger dans mes projets professionnels me semblait insurmontable. J’ai ressenti une lassitude profonde, tant physique que mentale, et pendant un temps, j’ai eu l’impression de tourner en rond, incapable de retrouver mon énergie et mon enthousiasme.
L’été a été une véritable bouffée d’air. Les vacances dans le sud m’ont permis de ralentir le rythme, de me détacher des obligations et de m’accorder enfin un vrai repos. J’ai pris le temps de me reconnecter à mon corps, à mes envies, et même si je savais que le chemin serait long, j’ai commencé à reprendre doucement le sport et à remettre sur pied certains projets laissés en suspens. Ces semaines de pause m’ont offert un précieux espace pour respirer, réfléchir et recharger mes batteries, et c’est avec cette énergie retrouvée que j’aborde maintenant la rentrée.
Aujourd’hui, en ce début de septembre, je me sens plus légère, apaisée et prête à avancer. Oui, j’ai un lipoedème et il faudra passer par la case chirurgie, mais je sais que je peux gérer cette réalité sans me laisser submerger. Mon objectif est clair : continuer à prendre soin de moi, à retrouver un équilibre physique et mental durable, et aborder les semaines à venir avec motivation, sérénité et confiance en mes projets.

Mon été après l’annonce de mon lipoedème : entre fatigue et remise en question
Le choc de l’annonce et l’état de fatigue physique et mentale
En mai, la sentence est tombée : en plus d’un SOPK avec résistance à l’insuline, j’ai également un lipœdème sur les jambes et sur les bras. Et je dois avouer que cela m’a mis un très gros coup. Surtout avec la manière dont le rendez-vous chez l’angiologue s’est passé et ses remarques sur ma pratique sportive qui ne “servait à rien”. Autant l’annonce du SOPK avait été comme une lueur d’espoir, je savais enfin ce qu’il se passait avec mon corps. Autant j’ai vécu l’annonce du lipœdème comme une condamnation.
Après 5 années à ne pas me laisser abattre, à persévérer, à m’acharner pour ne rien lâcher, ce rendez-vous a été une claque dans la figure. C’est la première fois que j’ai envie de tout envoyer bouler. Et surtout de tout arrêter. À quoi bon faire tout ça, à quoi bon m’infliger autant de contraintes… si cela ne “sert à rien” ?
Les jours qui ont suivi, j’ai ressenti une très grande fatigue, et surtout une très grande lassitude. Je n’avais envie de rien, si ce n’est de vacances loin de tout, de tout le monde… et de mes soucis. Une pause pour oublier les problèmes de poids, les maladies et cette sensation de n’arriver à rien. Et surtout pour oublier que les chirurgies (aussi bien bariatriques qu’esthétiques) étaient mes seules options maintenant.
Le besoin de relâchement total
J’ai eu besoin de me mettre sur pause. Plus de contraintes, plus de to-do lists à rallonge, plus de réveil, plus de sport (ou très peu)… juste du repos. Beaucoup de repos. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant dormi. Des nuits de 9h, des siestes de 2h… J’ai fait voler tous mes impératifs, j’ai annulé ma participation à des courses parce que de toute façon, je n’étais ni entraînée ni en forme.
Je suis allée au triathlon S de Chantilly sans aucun autre objectif que de finir. Et me rappeler pourquoi j’aimais autant le triathlon, et le sport en général. Vraiment, j’étais arrivée à un stade très avancé d’écoeurement. J’étais à deux doigts de vendre mon vélo, c’est dire !
Avec le recul, je me rends compte à quel point j’avais besoin de ce temps de repos. De ces quelques semaines pour digérer tout ça. Accepter d’être “malade”. Accepter de mettre mes objectifs sportifs entre parenthèses pour un temps. Et surtout accepter les opérations qui se profilent.
Pendant ces quelques semaines, je me suis concentrée sur mon bien-être. Sortir de ce brouillard mental dans lequel j’évoluais, me reposer… et passer mon tunnel de rendez-vous médicaux (dont je ne suis toujours pas sortie à l’heure où j’écris ces lignes). Aujourd’hui, je me sens plus reposée, même si je n’ai pas encore tout à fait récupéré de ces années de bataille contre mon poids, mon corps… et les professionnels de santé qui n’ont pas voulu m’écouter.

Reprendre le contrôle : le mois d’août entre sport et projets
Une reprise sportive progressive
J’ai fait très peu de sport entre Mai et Juillet. Hormis mes entraînements de natation que j’ai maintenus (car ils m’apportaient un réel confort et bien-être à chaque séance), j’ai énormément ralenti la cadence. Une sortie running dans la semaine, un peu de musculation lors de mes coachings avec Paolo… et c’est tout.
Après plusieurs semaines de repos, j’ai profité de mes vacances dans le sud pour reprendre tranquillement le sport. L’envie était revenue, le niveau d’énergie avait bien remonté. Même si je n’étais pas autant en forme qu’en début d’année, j’allais mieux. Aussi bien physiquement que mentalement. Et sincèrement, quel meilleur cadre que le bord de mer pour reprendre le sport ?
Je n’ai pas repris mon rythme d’entraînement habituel. Au contraire, j’ai recommencé de manière assez slow. Des sorties run lentes et surtout plus courtes, des séances de renforcement musculaire au poids du corps, un peu de vélo en mode balade… et surtout beaucoup de nage en mer. Quitte à être à la mer, autant en profiter !
J’ai profité de mes semaines de vacances pour rebâtir petit à petit mon rythme d’entraînement. Et surtout ma forme. Mon objectif n’est pas d’exploser les chronos à la rentrée, mais simplement d’être en forme pour ne pas subir les petits défis sportifs qui m’attendent dans les prochaines semaines. Tu n’imagines même pas à quel point cela m’a fait du bien.
J’ai retrouvé le goût du sport, l’envie d’aller m’entraîner. J’en ai bavé sur les premiers jours. Mais aujourd’hui cela va beaucoup mieux, j’ai presque retrouvé mon rythme de croisière. Celui que j’avais avant tout ça. Il me reste encore quelques semaines pour être prête à kiffer les petits défis sportifs qui m’attendent : Les 10 km de la Parisienne, les 10 km de Run in Lyon ou encore ma semaine de vélo à Majorque.
La remise en route des projets professionnels
Mon gros coup de mou n’a pas concerné uniquement mes entraînements et le sport. Mais aussi ma vie professionnelle. J’ai évolué dans un brouillard mental pendant plusieurs semaines et j’ai eu énormément de mal à me concentrer. J’étais en panne sèche d’idées pour la création de contenus pour mes propres réseaux sociaux. Et il m’a fallu me faire violence pour arriver à mener à bien mes missions en free-lance (chose qui ne m’arrive absolument jamais). J’ai d’ailleurs arrêté de prospecter pour de nouvelles missions.
Et tout comme la motivation pour la sport, la créativité et la concentration ont bien profité des vacances pour faire un retour en force. Je n’ai jamais été aussi productive que pendant ces quelques semaines de vacances. À l’heure où j’écris ces lignes, tout mon mois de septembre est programmé (du moins les contenus “froids”) : les articles sur le blog sont écrits, les vidéos Youtube tournées… j’ai même eu le temps de préparer mes newsletters du mois.
Bref, je retrouve l’envie et l’énergie… au lieu de passer mes journées à dormir. J’ai juste l’impression d’arriver à nouveau à fonctionner normalement au lieu d’être dans ce brouillard mental qui me faisait vivre au ralenti. Mais justement avais-je peut-être besoin de vivre un peu au ralenti pour recharger les batteries ?

Septembre : un nouvel état d’esprit et de nouvelles perspectives
Se sentir reposée et apaisée
Il n’y a pas à dire, le contraste est saisissant entre mai et septembre. En mai, j’étais exténuée, démotivée, lasse et découragée. En septembre, je suis de nouveau d’attaque, pleine d’énergie et beaucoup plus sereine. Ces semaines en vacances dans le sud m’ont fait énormément de bien. Le soleil, la mer, le temps passé en famille m’ont permis de recharger les batteries.
Je me suis construit une petite routine slow et reposante. Vivre au rythme des vagues et de l’air marin est juste un petit bonheur. Petit bonheur que je me suis fait la promesse de vivre au quotidien d’ici deux ans. Vraiment je suis beaucoup plus apaisée quand je suis dans mon sud natal plutôt qu’à Lyon.
La deuxième promesse que je me suis faite est d’essayer de garder cette routine plus slow sur Lyon. Oui, je n’ai ni la mer ni l’air marin qui me détendent instantanément. Mais, je ne peux plus suivre ce rythme méga intense que je m’étais imposée entre sport, entrepreneuriat et gestion du quotidien. Si j’ai choisi cette vie-là plutôt que le salariat, c’était pour être libre. Et non subir tout un tas de contrainte et de stress. Et pourtant, je me les suis imposée, toute seule comme une grande.
Je passe mon temps à dire que la sérénité et le bien-être mental sont des priorités… Et pourtant je n’en fais jamais les miennes. Faites ce que je dis, et non ce que je fais 😅 Sauf qu’il est hors de question de perdre cette énergie retrouvée. Alors en septembre, je continue de me construire une routine plus slow, plus douce… et ce, même si l’emploi du temps s’annonce chargée.
Accepter le lipoedème et préparer la chirurgie
Accepter le lipœdème a été une étape importante. J’ai pris une claque en mai. Principalement à cause de la façon dont mon rendez-vous avec l’angiologue s’est déroulé. En résumé, “mes efforts sportifs ne servent à rien. La chirurgie bariatrique m’est très fortement recommandée pour aller jusqu’au bout de ma perte de poids, avant d’envisager celles pour le lipœdème…”. Moi qui espérait que le diagnostic du lipœdème me permettrait au moins d’échapper à la chirurgie bariatrique… au contraire, cela m’a juste allongé mon parcours de soin.
À la suite de ce rendez-vous, j’ai ressenti une grande lassitude… J’espérais au fond de moi que ce rendez-vous serait comme une conclusion, la dernière étape de mes galères concernant mon poids et ma santé. Sauf qu’il n’en était rien. J’ai compris que j’allais encore devoir m’armer de courage et de patience pour la suite. Entamer le parcours de chirurgie bariatrique, faire les examens, attendre que mon dossier soit validé par la CPAM, me faire opérer, et encaisser le post-opératoire très lourd… Avant d’enclencher un nouveau cycle de chirurgies, mais pour le lipœdème cette fois-ci.
Cette pause m’a permis de prendre du recul… et surtout d’accepter de me renseigner sur cette dernière option qui s’offre à moi concernant mon parcours de soin. J’ai encore énormément de doutes et de craintes, je ne suis pas encore prête à parler de ce qui va peut-être m’attendre. Ce n’est pas encore quelque chose que j’envisage avec sérénité. Mais plus les semaines passent, plus j’accepte. Et plus j’intègre les informations qui me sont transmises. L’essentiel, c’est qu’enfin j’avance dans mon parcours de soin.
En attendant que les choses se décantent, je me concentre sur moi, mon équilibre et ma sérénité.

Mes objectifs pour les semaines à venir
Prendre soin de mon corps et éviter l’épuisement
Maintenant que j’ai réussi à sortir de cet état d’apathie, de fatigue et de découragement, il est hors de question que je replonge la tête la première dans mes mauvaises habitudes. J’ai passé tout l’été à me construire une routine beaucoup plus slow.
J’ai revu la manière dont je m’entraîne afin de diminuer l’intensité de mes séances. Actuellement, mon objectif n’est pas de préparer une course spécifique avec un objectif chrono. Juste d’être bien, en forme et motivée. Alors j’en fais moins. Et surtout moins d’intensité pour favoriser ma récupération.
Côté course à pied, on oublie les fractionnés pour le moment. Uniquement de la zone 2 pour rester en endurance fondamentale, et courir sans s’épuiser. L’avantage, c’est que cela me permettra enfin de faire bosser correctement mon cardio. Des sorties vélo à l’envie, toujours en essayant de rester dans des zones de basse intensité. Côté musculation, je reprends mes séances de coaching toutes les deux semaines.
Et absolument aucune restriction sur la natation. Je suis trop fatiguée pour aller courir ? Aller on va nager 30 minutes. La météo n’est pas favorable à une sortie vélo ? Hop, on saute dans le maillot ! Vraiment la natation est un sport qui me fait énormément de bien, qui m’apaise (et que mon cortisol adore !). Et surtout qui ne m’épuise pas. La récupération est beaucoup plus simple avec la natation qu’avec la course à pied ou le vélo…
Bien entendu, à côté de cela, je continue avec mes bonnes habitudes alimentaires. Même si je sais que certaines personnes ne me croient pas quand je dis que je mange bien, ce n’est pas grave. Je sais ce que je cuisine pour moi, ce que je mange… et surtout à quel point cela respecte le cadre de mon programme alimentaire donné par ma diététicienne.
Et au milieu de tout ça, ne surtout pas oublier les moments pour moi. Des petites pauses bien-être pour recharger les batteries. La skincare du soir, les auto-massages, les balades pour (enfin) découvrir Lyon… Bref, tous ces petits moments qui font du bien et que j’avais trop tendance à zapper par manque de temps.
Organiser mes journées pour plus de sérénité
Ma priorité est d’arriver à gérer le stress que je m’impose toute seule avec mes to-do lists à rallonge. L’idée est vraiment d’être capable de profiter de chaque instant sans stress, en toute sérénité. Que ce soit pour mes entraînements de sport, ou mes projets professionnels.
Jusqu’à présent, j’avais l’habitude de faire des to-do lists pour tout ou presque, de faire des plannings à gogo (que ce soit pour les repas ou pour mes entraînements)… Bref, j’étais dans l’hyper-contrôle. Et surtout dans l’anticipation. L’anticipation du pire. Mon mot d’ordre était d’anticiper le pire pour avoir des solutions au cas où… Sauf que cela ne faisait que générer davantage de stress.
Mon objectif va être d’être capable d’organiser mes journées sans tomber dans l’hyper contrôle et l’anticipation du pire. Même si les prochaines s’annoncent très chargées et vont me demander d’anticiper énormément côté travail. À côté de cela, j’ai un gros challenge de stabilisation financière. Oui, c’est cool d’être à son compte. Mais le revers de la médaille, c’est que l’argent tombe de manière aléatoire. Je ne vais pas te cacher que pour le moment, c’est une source de stress permanente.
Le gros changement va être d’intégrer des moments de repos/sieste/bien-être dans mon planning… Plutôt que de me forcer à travailler sur chaque moment de “pause”. Parce que de toute façon, je n’arrive pas à être efficace 100% du temps. Alors autant me servir de ces moments où le cerveau tourne au ralenti pour prendre soin de moi. Puisque ce sont ces moments de bien-être qui m’ont tant manqué jusqu’à présent.
Je vais profiter d’être à mon compte et donc totalement libre de mon emploi du temps pour :
- caler mes séances de sport dans la journée afin de voir le soleil
- intégrer une pause repos/sieste si besoin en début d’après-midi
- bloquer du temps pour aller me balader dans Lyon ou faire des choses qui n’ont absolument rien à voir avec les réseaux ou le sport, afin de couper et de souffler




Des projets enthousiasmants à venir
Clairement, Septembre et les semaines à venir s’annoncent plus que chargées. Mais chargées de projets plus que cools. Je prends le départ de La Parisienne mi-septembre avec la team SOVA pour apporter de la visibilité au SOPK, j’enchaîne avec les 10 km de la Run in Lyon début octobre… Et surtout je pars faire une semaine de vélo à Majorque en octobre avec les Vélos de Claude. Une semaine de vélo dans un cadre magnifique… Le bonheur ! D’ailleurs ces petits projets sportifs ont fortement participé à mon regain de motivation au mois d’août… L’objectif étant d’en profiter au maximum sans subir mon absence de condition physique.
Je suis juste heureuse d’avoir la chance de participer à ce genre d’événements. Cela me permet de rencontrer de nouvelles personnes, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Mais également de faire gagner de la visibilité à des causes qui me tiennent à coeur : faire mieux connaître le SOPK et son impact sur la santé des femmes, promouvoir le sport pour toutes/tous qu’importe l’âge, l’allure ou le physique… et surtout encourager les femmes à oser.
À ces projets sportifs bien cools, j’ai également une grosse échéance médicale qui m’angoissent pas mal. C’est à ce moment là que les décisions seront prises concernant mon parcours de soin, notamment concernant la chirurgie bariatrique. J’en parlerais (peut-être) une fois que tout sera au clair dans ma petite tête. D’un côté, c’est sacrément flippant. De l’autre, j’ai hâte que tout soit passé, parce que je déteste rester dans l’incertitude comme je le suis en ce moment. Toute mon année 2026 est figée en attendant que ces fameuses décisions soient prises. Et je déteste ça !

Conclusion : un nouveau départ vers sérénité et énergie
En mai, j’ai mis le genou à terre. Fatiguée de mes années d’errance médicale, lasse de l’absence de réelles solutions médicales après avoir été diagnostiquée du SOPK et du lipœdème… et surtout dégoutée de que mes efforts n’avaient “servi à rien”. Il m’a fallu quelques semaines pour encaisser le coup, digérer cette succession de mauvaises nouvelles…
Aujourd’hui, cela va nettement mieux. La combinaison de repos, de reprise sportive progressive et de la mise en place d’une nouvelle organisation bien plus slow m’ont permis de relever la tête. De retrouver l’envie et l’énergie. Je me sens prête à affronter les prochaines épreuves qui m’attendent tout en profitant au maximum des quelques petits projets plus que motivants de septembre et d’octobre. En espérant que d’autres viennent s’ajouter d’ici la fin de l’année.

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