10 km Run in Lyon 2025 : chaud devant !
Les 10 km de la Run in Lyon 2025 offrent un parcours exigeant mais stimulant, ponctué de ponts, tunnels et relances. L’ambiance est incroyable, avec fanfares et Lyonnais sur le bord des routes pour encourager chaque coureur. Malgré quelques points à améliorer, comme la portion étroite des Berges du Rhône, c’est une course incontournable pour tous les passionnés de running en ville.
Sommaire
Trois participations au Run in Lyon en quatre ans (après 2022 et 2023). Quand j’y pense, cette course est un peu devenue un marqueur dans mon calendrier de coureur — une tradition que je retrouve chaque automne avec le même mélange de curiosité et de nostalgie. Chaque édition me ramène à un moment particulier : ma première, pleine d’excitation et d’inconscience ; la seconde, plus stratégique, presque millimétrée ; et cette troisième, celle d’un coureur un peu plus expérimenté, mais pas forcément plus raisonnable.
Car cette année, j’ai enchaîné les dossards : c’était mon deuxième 10 km en deux semaines. Le corps n’a pas vraiment eu le temps de récupérer, mais l’envie, elle, était bien là. J’avais dit que je le ferais “juste pour le plaisir”, sans pression, mais on sait tous comment ça se passe : une fois sur la ligne de départ, le chrono devient toujours un peu trop tentant.
Le Run in Lyon, c’est bien plus qu’une course pour moi. C’est une ambiance, une atmosphère qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : les quais du Rhône au lever du jour, la foule compacte place Bellecour, les encouragements des Lyonnais qu’on croise parfois par hasard dans la semaine suivante, le sourire encore là quand ils disent “ah, toi aussi tu l’as fait !”. C’est une course populaire, accessible, mais qui dégage une vraie identité, un esprit collectif qui me fait y revenir chaque année presque naturellement.
Cette édition 2025, je l’ai donc vécue sans objectif chronométrique précis — ou du moins, c’est ce que je voulais croire. Ce que je cherchais surtout, c’était à retrouver les sensations, à voir jusqu’où le corps pouvait aller après deux semaines bien chargées, à me replonger dans cette ambiance que j’aime tant, même fatigué, même sans jambes de feu.
Dans ce compte-rendu, je te partage mon expérience de l’intérieur : mes sensations avant le départ, la gestion du rythme, les moments de doute et les petites victoires qui font tout le sel d’une course. Une matinée de course simple, honnête, sans record à la clé, mais pleine de ce qui fait qu’on continue à enfiler un dossard année après année : la passion.
Ma préparation pour le 10 km de Lyon
Objectifs fixés avant la course
S’il y a bien un objectif qui ne change jamais pour moi, c’est bien de finir avec le sourire. Quelle que soit la distance, quelle que soit la forme du moment, c’est ma ligne directrice, mon petit fil rouge. Parce que si je ne prends pas de plaisir, si je ne savoure pas au moins un instant cette sensation de liberté qu’offre la course, alors tout le reste — les chronos, les allures, les classements — perd un peu de son sens.
Le deuxième objectif, plus mesurable, était de faire mieux qu’à La Parisienne, il y a deux semaines, où j’avais terminé en 1h24’45. Cette course-là, je l’avais courue un peu dans le dur, avec un fond de fatigue et un manque d’entraînement spécifique. Alors forcément, je voyais le Run in Lyon comme une belle occasion de me tester à nouveau, avec un peu plus de confiance et, je l’espérais, un peu plus d’énergie.
Et puis, en arrière-plan, se cachait un petit défi personnel : tenter le sub 1h20. Ce n’était pas un objectif affiché, ni un chrono qui conditionnait ma course, mais plutôt une envie discrète, une motivation cachée au fond de la tête. Tu sais, ce genre de “et si jamais…” qu’on se chuchote au moment de se placer dans le sas.
Mais au fond, peu importait le chrono. Ce que je voulais avant tout, c’était revivre l’expérience à fond. Reprendre le départ du Run in Lyon, c’est un peu comme retrouver une vieille amie : tu sais ce qui t’attend, tu connais ses qualités et ses petits défauts, mais tu y reviens parce que, quelque part, tu t’y sens bien.
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Entraînement et stratégie de course
Cette année, j’ai choisi la simplicité. Pas de préparation spécifique, pas de plan rigoureux avec fractionnés et séances longues à rallonge. Mon seul cadre, c’est celui que je garde avec Campus Coach, qui m’aide à entretenir une régularité sans pression.
Je m’entraîne assez pour rester en forme, pour garder des repères, mais sans me contraindre à une planification stricte — tout simplement parce que je n’ai pas la tête à ça en ce moment.
Le sport, ces derniers temps, c’est avant tout un espace de respiration. Une parenthèse dans un quotidien chargé, une manière de m’évader, de me retrouver. Je cours pour décompresser, pour équilibrer mes journées, pas pour cocher une case sur un tableau Excel d’entraînement.
Alors forcément, ma “prépa” pour le Run in Lyon ressemblait plus à un entretien de forme qu’à une préparation ciblée. Quelques sorties régulières, un peu de rythme quand l’envie me prenait, mais rien de structuré.
C’est peut-être aussi ce qui fait que j’avais envie d’y aller sans pression : juste courir, voir ce que le corps avait à donner ce jour-là, et accepter le résultat quel qu’il soit.
Côté stratégie, même logique : pas d’allure imposée, pas de plan de passage au kilomètre. Mon idée, c’était de courir à la sensation. De partir tranquille, de m’écouter, et de garder assez d’énergie pour profiter de la fin de course — parce que rien n’est plus frustrant que de passer la ligne à bout de souffle, incapable de savourer le moment.
En somme, une préparation à mon image du moment : imparfaite, un peu improvisée, mais sincère. Et finalement, c’est souvent celles-là, les plus vraies.
Mon expérience le jour de la course
Le départ : euphorie et densité
J’avais récupéré mon dossard la veille, sans trop me poser de questions, jusqu’au moment où j’ai réalisé que j’étais placée dans le sas des 51 minutes. Autant dire que ce n’est pas franchement mon allure du moment. 😅 Ce n’est pas moi qui avais géré mon inscription, donc pas d’erreur volontaire, mais un petit dilemme quand même au moment de rejoindre le sas : est-ce que je reste avec les 51 minutes, ou est-ce que je recule pour rejoindre le sas 1h05+, plus cohérent avec mon niveau ?
Finalement, après réflexion, j’ai décidé de rester dans le sas des 51 minutes. Déjà parce que le départ des 10 km est tardif : 12h20 pour mon sas, 12h40 pour le dernier. Autant éviter de poireauter encore vingt minutes de plus en plein soleil. Mais surtout, la densité de coureurs dans ce sas-là (et les 3 suivants) est bien plus faible. Et sur une course comme le Run in Lyon, où les rues peuvent vite devenir étroites et le flux compact, cela va être beaucoup plus simple de me doubler.
Ma priorité est d’éviter de gêner qui que ce soit. Je me suis placée tout au fond du sas, bien consciente que les flèches en 51 minutes allaient partir bien plus vite. Dès le coup de sifflet, je me suis calée sur le côté droit de la route, histoire de laisser le champ libre à ceux qui filaient devant. C’est un principe simple, mais j’y tiens : chacun sa course, chacun son allure, mais toujours dans le respect des autres.
Et puis… le départ. Bruit, excitation, applaudissements, un flot d’énergie collective qui donne forcément envie d’appuyer un peu trop fort sur l’accélérateur. Et moi, fidèle à moi-même, je pars trop vite.
Mais à peine une centaine de mètres parcourus, petit incident technique : mes bretelles de soutien-gorge de sport se font la malle. Il venait de sortir de la machine, et je n’avais pas vérifié les réglages… erreur de débutante. Impossible de courir ainsi, alors je m’arrête net, à peine 100 mètres après la ligne de départ, pour demander de l’aide à une jeune femme sur le bord de la route. Heureusement, elle accepte sans hésiter de m’aider à resserrer le tout — un grand merci à elle d’ailleurs !
Résultat : je repars totalement seule sur la route, mais avec un gros avantage inattendu — personne à doubler, personne à gêner. J’ai presque l’impression d’avoir ma propre course privée à travers Lyon. Les spectateurs me regardent passer, persuadés que j’ai raté mon départ, et m’encouragent à “rattraper le groupe”… sauf que ce n’est pas du tout mon plan.
Malgré tout, l’euphorie du moment me pousse à repartir trop vite. Mon GPS affiche des allures autour de 6’/km, bien trop rapides pour moi. Le cœur s’emballe, je le sens tout de suite. Alors je lève le pied, respire, essaie de retrouver un rythme plus naturel. Il me faut presque 1,5 km pour me caler à une allure stable, entre 7’30 et 8’/km, ce qui me placerait sur une base parfaite pour mon petit objectif secret : le sub 1h20.
Mais je reste prudente. Je connais le parcours du Run in Lyon, et je sais qu’il n’est pas si roulant qu’on le pense : ponts, tunnels, relances, il ne pardonne pas aux départs trop enthousiastes. Je garde donc un œil sur mes sensations, sans m’emballer.
Vers le 3e kilomètre, je croise Foutrak, qui me double tranquillement tout en me lançant quelques mots au passage — elle, visiblement, est dans son élément. Ce genre de petit échange, même bref, donne toujours le sourire et aide à garder le rythme.
La première portion du parcours longe les quais de Saône jusqu’au pont Schuman, un passage que j’aime beaucoup. J’y arrive en un peu moins de 27 minutes, soit environ 3,5 km. Je suis dans mes allures, tout va bien, même si je sens déjà que le soleil tape un peu fort pour une course d’automne. Mais l’ambiance, les encouragements et cette sensation d’être exactement là où je devais être compensent largement la chaleur.


Les kilomètres du milieu : entrer dans la course
Après le pont Schuman, on bascule sur l’autre rive, direction le centre-ville. Et là, changement de décor immédiat : le soleil en pleine face. Jusqu’ici, je bénéficiais encore d’un peu d’ombre, mais maintenant c’est terminé. Les quais deviennent une fournaise, la chaleur monte, et je sens que cette portion va être longue. Je sais qu’il faut tenir jusqu’au 6 – 6,5 km avant de tourner en ville et retrouver un peu d’ombre et de fraîcheur.
C’est sans doute la partie la plus difficile du parcours : très peu d’abris, peu de vent, et une lumière écrasante. J’ai souvent des coups de chaud en course, et cette fois ne fait pas exception. Alors, quand j’aperçois le ravitaillement, je ne réfléchis pas longtemps : je m’arrête, le temps de me faire arroser la tête. Instantanément, ça va mieux. Mais je me fais la réflexion — un peu amère — que j’aurais dû prendre une casquette. C’est exactement pour ce genre de conditions que je la garde d’habitude dans mon sac…
Pour ne pas me laisser happer par la chaleur, je découpe mentalement la course en trois morceaux.
Le premier, c’était jusqu’au pont Schuman : la mise en route.
Le deuxième, celui que je vis maintenant, c’est le retour vers le centre-ville, la portion la plus exigeante.
Et enfin, le troisième commencera à la place des Terreaux, au moment où on replonge dans la Presqu’île pour filer vers les quais du Rhône et la ligne d’arrivée.
Je passe le 5e kilomètre en 39’34. Je suis pile dans mes temps pour viser mon sub 1h20, mais je sens que la deuxième moitié va se jouer au mental. Il va falloir être solide et ne pas me relâcher, même si le corps commence à réclamer un peu de répit.
Aux 5e et 6e kilomètres, mon allure ralentit légèrement : je passe de 7’30–8’/km à 8’–8’30/km. Rien d’alarmant, mais je sens la différence. Chaque pas devient un peu plus lourd, chaque relance demande un effort supplémentaire. Je sais que je dois gérer intelligemment si je veux éviter de complètement exploser avant la fin.
Je garde un œil sur le flot de coureurs et, fidèle à ma ligne de conduite, je reste toujours sur la droite de la route. Ça me permet de monter sur le trottoir quand j’ai besoin de marcher quelques secondes, sans gêner ceux qui continuent à doubler. C’est ma manière à moi de garder le respect du peloton, de laisser chacun vivre sa course sans interférence.
Heureusement, l’ambiance est incroyable. Les fanfares, les groupes de musique, et les Lyonnais massés tout le long du parcours redonnent un vrai coup de boost. Il y a quelque chose de chaleureux et de sincère dans ces encouragements : un simple “allez, courage !” peut parfois remettre un peu d’énergie dans les jambes.
Je m’accroche à ça. Je visualise le virage que je sais tout proche, celui qui va me ramener vers la Presqu’île. Je m’y projette pour oublier ce soleil qui tape de plus en plus fort. Il ne fait pas une chaleur écrasante, mais l’exposition directe rend les choses vraiment éprouvantes.
Enfin, le virage tant attendu approche. Je rejoins la place des Terreaux après environ 6,5 km de course. Ma montre indique 51’30. Le chrono est toujours bon, les jambes sont un peu lourdes, mais le mental tient bon. Et puis, l’idée de retrouver un peu d’ombre et de fraîcheur en centre-ville suffit à me redonner de l’allant.
La dernière ligne droite : entre souffrance et plaisir
On quitte la rive de Saône pour traverser la Presqu’île par la rue du Bâtiment-d’Argent, direction le quai Jean Moulin. L’objectif est simple : rejoindre le pont Morand, ce fameux pont casse-pattes que je redoute chaque année. Je m’étais dit que l’ombre des bâtiments du centre-ville allait me permettre de souffler un peu, de reprendre un peu d’énergie avant la dernière portion… mais non. La chaleur ne redescend pas, et mes jambes deviennent de plus en plus lourdes.
Juste avant de grimper sur le pont, je tombe sur la cheer zone de Campus Coach. Un vrai rayon de soleil au milieu de la fournaise ! Je tape dans une série de mains, je souris, je me laisse porter par leurs encouragements. L’espace de quelques secondes, j’oublie la douleur. Puis je reprends ma route, direction le Rhône.
De l’autre côté, le retour à la réalité est brutal. J’arrive sur la voie verte des Berges du Rhône, une portion que je déteste depuis ma première participation. Troisième édition, troisième fois que je peste contre cet endroit. Le passage est beaucoup trop étroit pour accueillir autant de coureurs. On passe d’une route large à un mince ruban de bitume et de pavés, à peine deux mètres de large au total. C’est le goulot d’étranglement habituel, et chaque année c’est le même enfer : impossible d’avancer sans zigzaguer, ralentir, ou marcher.
Cette année, je remarque aussi la présence de binômes coureur aveugle – guide. Je trouve ça génial qu’ils soient là, sincèrement. Mais cette portion n’est pratique pour personne : les pavés, la chaleur, le manque d’espace… c’est un casse-tête pour tous. J’essaie de rester sur le côté, de ne gêner personne, mais je sens bien que tout le monde subit la même galère.
Entre cette densité de coureurs et la chaleur qui cogne, je commence à me sentir de plus en plus mal. Impossible de repasser sous les 8 minutes au kilomètre. Ma montre m’annonce 8’10/km sur les 7e et 8e kilomètres. Le corps n’en peut plus, la tête essaie de tenir, mais le malaise monte.
Et puis arrive le moment redouté : le 8e kilomètre.
Galette. Littéralement.
Je perds la bataille contre les nausées et je vomis sur le bas-côté.
Des supporters, adorables, viennent tout de suite me voir. Ils me demandent si ça va, m’apportent un peu d’eau, me parlent doucement, m’accompagnent sur quelques mètres. Ce petit geste, tout simple, me touche énormément. Je marche quelques instants, sonnée, en me disant que la place Bellecour n’est qu’à un kilomètre. Au pire, je peux y aller à pied, ce sera toujours plus rapide que d’attendre les secours.
Mais au bout de quelques dizaines de mètres, l’ambiance de la course me rattrape. Les cris, la musique, les encouragements… et un coup d’œil à ma montre : le sub 1h20 est encore possible.
Alors je repars. Pas vite, pas fort, mais je repars.
J’arrive sur le pont de la Guillotière, synonyme de 9e kilomètre. Je suis au bout de ma vie, j’ai du mal à courir plus de cinq minutes d’affilée. Mais à ce moment-là, l’ego prend le relais. La place Bellecour est juste là, à portée de regard. Hors de question d’abandonner maintenant. Au pire, je vomirai encore une fois à l’arrivée, mais je franchirai cette ligne.
Je serre les dents, j’essaie d’oublier les hauts-le-cœur. Les jambes ne répondent plus, le souffle est court.
Je traverse la rue de la République, mais je dois m’arrêter à nouveau, prise de vertiges. Un speaker lance dans le micro qu’il est interdit de marcher. Je lève les yeux, et je le regarde — disons… très franchement. Pas besoin de parler, mon visage a dû suffire à lui faire comprendre.
Je repars en trottinant, déterminée à finir. Les abords de la Place Bellecour se rapprochent enfin.
Et là, ma montre bipe les 10 km… alors qu’il reste encore un virage avant l’arrivée.
Évidemment, l’éternel débat du “qui a raison, la montre ou l’organisation” refait surface. J’aimerais croire à mon chrono à la montre : 1h19’58. Mais non, le seul qui compte, c’est le chrono officiel.
Je franchis la ligne d’arrivée en 1h21’03, sans mon sprint final habituel, le cœur au bord des lèvres.
Pas de bras levés, pas de sourire rayonnant cette fois — juste la satisfaction d’avoir tenu, d’avoir été jusqu’au bout malgré tout.

Mon bilan personnel
Comme à chaque course, je termine avec une petite liste mentale de mes objectifs. Et cette fois, le bilan est… contrasté.
Objectif n°1 : finir avec le sourire.
Bon, on ne va pas se mentir : c’était plutôt le cœur au bord des lèvres que le sourire aux lèvres. Littéralement. Je n’ai pas vraiment compris ce qui a causé ces nausées et vomissements. Peut-être une insolation, parce que j’ai eu la mauvaise idée d’oublier ma casquette (erreur de débutante…). Peut-être aussi les restes de l’anesthésie générale subie dix jours plus tôt, ou tout simplement quelque chose que j’ai mangé et qui n’est pas passé.
Une chose est sûre : j’ai passé le reste de l’après-midi patraque, à moitié groggy, incapable d’avaler quoi que ce soit. Pas vraiment la recovery run rêvée, mais au moins, j’ai bouclé la course.
Objectif n°2 : faire mieux qu’à La Parisienne.
Et là, victoire !
Malgré tout — la chaleur, la fatigue, les arrêts, le vomito — je signe un chrono 4 minutes plus rapide qu’à La Parisienne (1h24’45). Autant dire que c’est un objectif clairement atteint, et franchement, ça me surprend un peu. Comme quoi, même les journées compliquées peuvent réserver de bonnes surprises.
Objectif n°3 : passer sous la barre des 1h20.
Raté… du moins officiellement.
Si je ne regarde que le chrono de ma montre, je l’ai : 1h19’58.
Mais le chrono officiel, lui, affiche 1h21’03 — et c’est celui-là qui compte. Je ne vais pas tricher avec moi-même. Clairement, sans l’épisode “vomito express”, je pense que j’avais largement les jambes pour aller chercher ce sub 1h20. Et c’est sans doute ce qui rend la chose un peu frustrante.
Alors oui, je vais me trouver un autre 10 km, cette fois avec une vraie préparation encadrée par Campus Coach, et aller chercher ce chrono propre, net, et officiel.
Malgré tout, quand je regarde la course dans son ensemble, je reste assez contente de mon résultat. Mon chrono reste dans la même zone que celui réalisé aux 10 km d’Aix-les-Bains en début d’année, alors que j’ai allégé ma charge d’entraînement ces dernières semaines.
Entre le manque de temps, la fatigue accumulée et les nombreux rendez-vous médicaux liés à mon parcours de chirurgie bariatrique, je n’ai pas vraiment mis toutes les chances de mon côté. Et pourtant, j’ai tenu, j’ai terminé, et j’ai prouvé une fois de plus que je pouvais puiser loin quand il le faut.
Alors oui, ce n’était pas ma course la plus rayonnante. Mais c’est peut-être celle qui m’a le plus rappelé pourquoi je cours : pour me dépasser, pour résister, et pour franchir la ligne, même quand tout va de travers.
Mon avis sur le Run in Lyon 2025 – 10 km
Les points positifs
Une organisation solide, fluide et maîtrisée
Franchement, l’organisation est toujours exemplaire. Même avec des milliers de participants répartis sur plusieurs distances, tout est clair, fluide et bien orchestré.
Le retrait des dossards se fait sans stress, les bénévoles sont présents et bienveillants, la signalétique est lisible, et la circulation autour de la course est bien pensée malgré les contraintes d’une grande ville comme Lyon.
Le jour J, les sas de départ sont bien identifiés et sécurisés. Même si certains placements peuvent prêter à sourire (comme mon sas “51 minutes”, un peu ambitieux pour moi 😅), tout se passe dans le calme et la bonne humeur. On sent que les organisateurs savent ce qu’ils font.
En bref : rien à redire côté logistique, c’est du propre et efficace.
Un parcours aussi beau qu’exigeant
Le 10 km de Lyon, c’est un parcours trompeur. Quand on regarde le profil sur le papier, on se dit que c’est plat, roulant, parfait pour un chrono. Sauf que dans la réalité, c’est tout sauf une promenade de santé.
Les quais sont magnifiques, oui, mais entre les ponts à grimper, les tunnels à remonter et les relances incessantes, on est constamment relancé, jamais dans une allure vraiment stable. C’est un parcours vivant, varié et parfois usant, mais aussi riche visuellement et humainement.
Et puis, il y a de la place pour courir, ce qui est rare sur une course urbaine aussi populaire. Même en étant dans un sas plus lent, on ne se sent jamais étouffé, sauf dans une portion bien précise (on en reparlera juste après).
Le passage en plein cœur du centre-ville est un vrai plus : on traverse des lieux emblématiques comme la Presqu’île, la Place des Terreaux ou encore la Place Bellecour. Pour un coureur, c’est grisant de se dire qu’on court littéralement dans le décor lyonnais, avec la ville bouillonnante autour de soi.
Une ambiance qui s’étoffe d’année en année
C’est LA belle évolution du Run in Lyon.
Lors de ma première participation, l’ambiance était plutôt timide. Quelques applaudissements, un peu de musique autour du départ et de l’arrivée, mais le reste du parcours restait assez calme.
Aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Les fanfares sont présentes tout au long du tracé, les supporters se multiplient, et les encouragements pleuvent dès les premiers kilomètres. On sent que la course s’est ancrée dans la culture lyonnaise, que les habitants se l’approprient vraiment.
C’est devenu un événement festif et populaire, bien au-delà du simple rendez-vous sportif.
Ce que j’adore, c’est ce mélange de coureurs pros, amateurs, runneurs du dimanche et clubs d’entreprise, tous portés par la même énergie. On se sent porté, jamais seul, même dans les moments où ça devient difficile (et il y en a eu 😅).
Les points à améliorer
1. Le fameux passage de la voie verte des berges du Rhône
C’est le point noir historique de la course. Trois participations, trois fois la même galère.
Le tronçon entre le pont Morand et le pont de la Guillotière, où le parcours emprunte la voie verte, est tout simplement trop étroit pour accueillir des centaines (voire des milliers) de coureurs simultanément.
On passe littéralement d’une route à deux voies à un couloir d’à peine deux mètres de large, dont la moitié en pavés irréguliers. Résultat : bouchons, ralentissements, slaloms, et parfois même des accrochages.
Et je ne parle même pas du cauchemar pour les binômes coureurs aveugles-guides, qui n’ont clairement pas l’espace nécessaire pour courir côte à côte en toute sécurité.
C’est dommage, car cette portion casse totalement le rythme de la course.
Ce serait vraiment bénéfique que l’organisation revoie cette section — quitte à rallonger légèrement ailleurs pour fluidifier l’ensemble.
2. Une médaille qui manque un peu d’éclat
Je comprends la logique écologique derrière la médaille en bois, et je la salue. Mais pour un événement de cette ampleur, avec un prix de dossard non négligeable, le rendu reste un peu décevant.
Ce n’est pas qu’une question de matière, mais de symbolique : la médaille, c’est le souvenir qu’on garde, qu’on affiche fièrement après des semaines d’efforts.
Une version plus qualitative (par exemple du bois gravé ou du métal recyclé) pourrait conserver la démarche écoresponsable tout en offrant un souvenir plus valorisant.
3. Les ravitaillements à repenser
Le choix du “sans gobelets” — où chaque coureur doit venir avec son propre contenant — suscite toujours le débat. Je comprends la démarche écolo, mais en pratique, sur un 10 km rapide, c’est compliqué.
Tout va très vite, les ravitos sont souvent pris d’assaut, et sortir un gobelet souple en courant n’est pas ce qu’il y a de plus pratique. Même si je suis totalement en faveur de réduire l’impact écologique de tels évènements, pour le moment, j’ai surtout l’impression que les mesures annoncées sont de la poudre aux yeux, prises au détriment de l’expérience du coureur (d’autant plus quand le prix des dossards ne cesse lui de grimper).
Quant au ravito final, c’est simple : c’est la cohue.
Tellement de monde qu’il est difficile d’accéder aux tables ou de circuler. J’ai préféré filer directement à l’espace VIP d’Harmonie Mutuelle, qui proposait des soins d’ostéopathes et un buffet post-course digne d’un semi. Bon, je n’ai rien mangé à cause des nausées, mais l’intention était top 😅.
Un petit effort sur la gestion des flux et la logistique du ravito permettrait de rendre la fin de course plus agréable pour tout le monde, surtout quand on est rincé
En résumé
Le Run in Lyon 2025 reste une valeur sûre du calendrier running français : une organisation impeccable, une ambiance en constante progression et un parcours aussi exigeant que motivant.
C’est une course que je recommande sans hésiter, surtout pour ceux qui veulent découvrir la ville autrement, dans une atmosphère à la fois sportive et conviviale.
Il y a encore quelques petits détails à lisser — notamment ce fameux passage sur les berges — mais globalement, c’est un événement incontournable.
Et pour ma part, malgré une édition compliquée sur le plan physique, je sais déjà que je serai de retour.
Parce que le Run in Lyon, c’est ce genre de course qui te fait râler sur le moment… mais que tu as déjà envie de refaire le lendemain. 🩵



Conclusion
Ce Run in Lyon 2025 ne restera pas dans les annales comme ma course la plus facile, ni comme celle où tout s’est parfaitement aligné.
Mais, paradoxalement, c’est peut-être pour ça qu’elle compte autant.
Troisième participation en quatre ans, deuxième 10 km en deux semaines, un corps un peu fatigué, la tête ailleurs, et pourtant… j’étais là.
Sur la ligne de départ, avec cette envie intacte de me dépasser, de sentir cette adrénaline unique du départ, et de retrouver cette ambiance si particulière de Lyon en effervescence.
Oui, j’ai connu un passage compliqué. Oui, j’ai terminé le cœur au bord des lèvres plus que le sourire aux lèvres. Mais j’ai aussi vécu une course pleine de petites victoires : avoir tenu malgré les nausées, avoir amélioré mon chrono de Parisienne, avoir encore une fois franchi cette ligne d’arrivée dont je connais désormais chaque mètre.
Et au fond, c’est ça qui me fait aimer le running : ces moments où tout ne se passe pas comme prévu, mais où on apprend, on s’adapte, et on repart avec encore plus d’envie.
Je sais que j’ai les jambes pour faire mieux, que le sub 1h20 est à ma portée. Il me faudra juste un peu plus de récupération, une vraie prépa avec Campus Coach, et une course où tout s’aligne enfin.
Alors oui, la revanche est déjà dans un coin de ma tête.
Mais pour l’instant, je savoure simplement d’avoir été là, d’avoir couru, d’avoir vibré. Parce qu’au final, que ce soit à Lyon, Paris, ou ailleurs, ce que je cherche avant tout, c’est toujours la même chose : finir avec le sourire — même quand il arrive un peu plus tard. 💙
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