Oui, je cours 5 km avec un gilet d’hydratation. Et alors ?
Le gilet d’hydratation est devenu un allié précieux, même pour les sorties de courte durée. Pratique et bien pensé, il permet de transporter de l’eau, des clés, un téléphone ou un encas tout en gardant les mains libres. Au-delà de l’aspect fonctionnel, il offre un vrai confort mental et une plus grande autonomie, surtout quand on court seule ou loin de chez soi, quoi qu’en dise la police du run sur les réseaux…
Sommaire
Tu cours 5 km et tu portes un gilet d’hydratation ? Mais… pourquoi faire ?
Si tu as déjà entendu ce genre de remarque (souvent accompagnée d’un regard condescendant), cet article est pour toi. Le gilet d’hydratation est devenu un accessoire de plus en plus courant chez les coureuses et coureurs, et pourtant, il continue de susciter des critiques — en particulier quand on ne rentre pas dans la case « trailer confirmé » ou « marathonien en plein plan d’entraînement ».
Comme beaucoup de femmes, je cours sans objectif de performance, juste pour me sentir bien dans mon corps, dans ma tête, et dans mes baskets. Et pourtant, j’ai choisi d’investir dans un gilet d’hydratation. Pas pour faire « genre », pas pour copier les pros, mais parce que ça me facilite la vie. Et surtout, parce que j’en avais envie. Point.
Dans cet article, je te partage mon retour d’expérience, ce que ça a changé pour moi, ce que je mets dedans, et pourquoi je pense que tu as tout à fait le droit d’en porter un, même pour une sortie de 30 minutes. Que tu fasses 3, 5 ou 15 km, ta pratique est légitime — et ton confort aussi.
Pourquoi un gilet d’hydratation peut faire toute la différence
Bien plus qu’une question d’hydratation
Quand on parle de gilet d’hydratation, beaucoup de gens pensent uniquement à… l’eau. Et pourtant, ce petit accessoire a bien plus d’un tour dans ses poches ! Bien sûr, il permet de transporter une ou deux flasques (ou une poche à eau) pour rester bien hydratée pendant l’effort — ce qui est déjà précieux, surtout quand il fait chaud ou qu’on est sujette à la déshydratation. Mais ce n’est pas tout.
Dans mon gilet, je glisse aussi mes clés, mon téléphone (pratique pour écouter un podcast ou rester joignable en cas de souci), des mouchoirs, un ravito (ou plusieurs), ma carte bleue. Bref, tout ce que je ne sais jamais où mettre quand je pars courir et que je n’ai pas envie de me trimbaler une banane qui rebondit ou de coincer mon téléphone dans ma brassière (coucou la galère). Car on ne va pas se mentir, les poches sur les shorts pour femmes, c’est une denrée rare !
Et surtout, ce gilet m’offre une chose précieuse : la liberté. La liberté de courir sans me soucier de savoir si je vais croiser une fontaine, un commerce ouvert ou un point d’eau. La liberté de m’éloigner un peu plus de chez moi, de suivre mon envie d’explorer, sans stress. Je ne suis plus dépendante d’un itinéraire ou d’un environnement : j’ai ce qu’il me faut sur le dos. Et rien que pour ça, ça change tout.
Pour qui, pour quoi ?
Le gilet d’hydratation n’est pas réservé aux traileuses aguerries ou aux marathoniennes. En réalité, il peut être utile dans bien plus de situations qu’on ne le pense — y compris pour des sorties très modestes.
D’abord, pour les petites sorties sous forte chaleur 🥵. Même un footing de 30 minutes peut devenir éprouvant quand les températures grimpent, surtout si tu cours en plein soleil ou en ville. Avoir de l’eau à portée de main, c’est éviter le coup de chaud et écouter ton corps.
Ensuite, dès qu’on dépasse les 45 minutes d’effort, un apport en eau devient recommandé, même en conditions météo normales. Que tu sois en sortie longue, en fractionné, ou simplement en train de suivre un plan d’entraînement, ton corps te remerciera si tu anticipes au lieu de subir.
Le gilet est aussi un excellent allié pour les rando-courses, trails ou footings exploratoires. Dès que tu quittes les sentiers battus — au sens propre comme au figuré — il devient un compagnon rassurant. Tu peux y mettre une carte, une petite trousse de secours, une lampe, un coupe-vent… et courir avec plus de sérénité, même si tu ne sais pas exactement où tu vas.
Enfin, il peut être particulièrement utile aux personnes sujettes à la déshydratation ou à l’hypotension. Si tu sais que ton corps a tendance à fatiguer vite sans eau, ou que tu ressens des vertiges à l’effort, un gilet bien équipé devient un outil de prévention et de confort.
Bref : il y a mille raisons de courir avec un gilet d’hydratation. Et aucune obligation d’attendre d’être « assez » sportive pour le faire.
La police du running : pourquoi on n’a pas à se justifier
Les remarques entendues (et absurdes)
Ah, la fameuse police du run. Toujours prête à dégainer une petite remarque passive-agressive quand tu portes un gilet d’hydratation pour autre chose qu’un ultra-trail dans les Alpes. Parmi les classiques du genre, on retrouve :
« T’es pas en trail, hein ! »
Merci, Captain Obvious. Je sais parfaitement où je cours. Ce que cette remarque sous-entend, c’est que le gilet ne serait « légitime » que dans un contexte très spécifique, très sportif, très « expert ». Spoiler alert : on peut porter un gilet d’hydratation même pour aller trottiner autour de son quartier. Personne ne distribue des médailles à ceux qui courent déshydratés pour « faire comme les pros ».
« T’as besoin de tout ça pour 6 km ? »
Oui. Peut-être pas toi, mais moi, oui. Parce que je n’ai pas envie de porter mon téléphone à la main, parce que j’aime avoir de l’eau même sur une courte sortie en été, parce que j’ai besoin de mon confort pour apprécier ma séance. Et surtout : parce que je fais ce que je veux.
« Tu fais un marathon ou quoi ? »
Non. Et alors ? Est-ce que je dois te montrer ma distance sur Strava avant d’avoir le droit d’être équipée ? Ce genre de remarque ne dit pas grand-chose sur moi, mais beaucoup sur ceux qui ont besoin de hiérarchiser les pratiques sportives pour valider ou invalider les choix des autres.
Ces petites phrases en apparence anodines participent à cette culture du jugement permanent autour du corps, de la performance, de l’équipement. Elles découragent, elles culpabilisent, elles font naître des complexes inutiles. Alors on le répète une bonne fois pour toutes : ton confort est légitime. Ton choix d’équipement est personnel. Et tu n’as à te justifier auprès de personne.
Déconstruire les injonctions : chacune sa pratique
Dans l’imaginaire collectif (et sur certains coins de running-Twitter), on court pour performer. Pour aller vite. Pour aller loin. Pour « mériter » son matériel. Cette vision hyper élitiste laisse peu de place à celles et ceux qui courent simplement… pour le plaisir, pour le bien-être, pour se vider la tête, ou pour retrouver un peu de souffle dans un quotidien à cent à l’heure.
Mais la performance n’est pas une obligation. Et heureusement. On a le droit de courir à son rythme, de marcher s’il le faut, de faire demi-tour au bout de 3 km… et de s’équiper comme bon nous semble.
Un gilet d’hydratation, ce n’est pas une médaille de performance : c’est un outil. Et comme tout outil, il s’adapte à ton usage, à tes besoins, à ton corps. Que tu sois débutante, en reprise après une pause, ou que tu n’aies simplement pas envie de dépendre des points d’eau publics, tu as le droit de prioriser ton confort, ton autonomie, ta sécurité.
Personne ne devrait avoir à « justifier » le fait de se sentir bien équipée pour faire du sport. Alors laissons les injonctions au vestiaire, et reprenons possession de nos foulées — libres, confiantes, et pleinement à notre image.
Bien choisir son gilet : ce qu’il faut savoir avant d’investir
Les critères essentiels
Choisir son gilet d’hydratation peut être un sacré casse-tête… et surtout un sacré investissement. Cela chiffre très vite. Mais comme les vestes de pluie, tu le rentabilises sur plusieurs années. Voici les points clés à vérifier avant de te lancer, pour être sûre de faire un choix adapté à ta pratique… et à ton confort.
🧪 Capacité (en litres)
Les gilets d’hydratation existent en différentes tailles, généralement entre 2 et 12 litres. Pour des sorties courtes ou des footings urbains, une capacité de 2 à 5 L suffit largement. Si tu prévois des rando-courses, des trails ou des explorations plus longues, tu peux viser un modèle un peu plus grand, autour de 8 à 12 L.
📦 Nombre de poches
Un bon gilet, c’est aussi un bon rangement. Vérifie qu’il possède plusieurs poches accessibles en courant : devant pour les flasques ou barres, sur les côtés pour le téléphone ou les mouchoirs, et dans le dos si tu veux emporter un coupe-vent ou une réserve d’eau. Plus tu as de poches bien pensées, moins tu as besoin de fouiller ou t’arrêter.
🧘♀️ Confort et ajustement morphologique
Le gilet doit épouser ton corps sans te comprimer ni ballotter. Beaucoup de marques proposent désormais des modèles pensés pour les morphologies féminines, avec des bretelles plus ajustées, un dos plus court et une meilleure répartition des charges au niveau de la poitrine. Essaie si possible avant d’acheter — ou choisis une marque qui accepte les retours.
🌬️ Ventilation et matière
Transpirer, c’est normal. Mais rester trempée ou irritée pendant tout ton run, non merci. Privilégie un gilet en matière respirante, avec des zones de ventilation et des coutures douces pour éviter les frottements. Un bon gilet se fait oublier pendant l’effort.
💧 Compatibilité flasque ou poche à eau
Certains gilets sont conçus pour accueillir des flasques souples à l’avant (pratiques à remplir, à boire et à ranger), d’autres permettent d’ajouter une poche à eau à l’arrière, avec un tuyau qui passe jusqu’à l’épaule. À toi de voir ce qui te convient le mieux selon la durée de tes sorties et ton confort personnel.
Ce que j’aurais aimé savoir avant
Quand on achète son premier gilet d’hydratation, on pense souvent à la contenance ou au look… mais il y a quelques détails qu’on découvre sur le terrain. Voici ce que j’aurais aimé qu’on me dise avant de craquer pour le mien :
🔧 Il faut parfois plusieurs ajustements avant de trouver le bon fit.
Un gilet peut sembler confortable en boutique, mais révéler des frottements au bout de 30 minutes de course. N’hésite pas à faire plusieurs essais (avec différents hauts, bien ajusté, sangles bien positionnées…). Et pense toujours à tester ton gilet chargé, parce que le poids change tout.
🔊 Les flasques à moitié pleines font du bruit.
Ce petit floc floc dans les oreilles peut vite devenir agaçant, surtout en sortie longue. La solution : remplir les flasques à fond (ou quasiment), ou les presser pour évacuer l’air avant de les refermer. Ça change la vie.
❄️ Astuce anti-moisissure : le congélateur.
Les flasques, c’est top… jusqu’au moment où elles développent une odeur douteuse. Pour éviter ça : rince-les après chaque sortie, fais-les bien sécher, et stocke-les ensuite au congélateur entre deux runs. Les bactéries ne peuvent pas s’y développer, et tu prolonges leur durée de vie sans prise de tête.
🚺 Modèle femme ou unisexe bien ajusté : ça fait la différence.
Un gilet qui glisse, qui comprime la poitrine ou qui frotte sous les bras, c’est non. Certaines marques proposent des coupes spécialement pensées pour les morphologies féminines : bretelles ergonomiques, dos plus court, maintien mieux réparti. Si tu préfères un modèle unisexe, assure-toi qu’il soit bien ajustable et que tu te sentes libre dans tes mouvements.
Bref, le bon gilet, c’est un peu comme un bon jean : il doit s’oublier une fois porté. Et quand tu as trouvé le tien, tu ne le lâches plus.
Mes recommandations (testées et approuvées)
Salomon Active Skin (4, 8 ou 12)
Cela fait maintenant trois ans que j’utilise le Salomon Sense Pro 10 comme gilet d’hydratation. Un gilet très technique (peut-être trop pour ma pratique), mais que je peux emporter aussi bien sur mes sorties longues, mes randonnées à la journée que sur les mini-sorties en ville (durant lesquelles je m’arrête pour faire quelques courses).
Aujourd’hui cette gamme n’existe plus. Les modèles qui s’en rapprochent le plus sont les Active Skin. Technique, assez cher, mais ultra-confortable, respirant, bien pensé pour la morphologie féminine. Vendu avec deux flasques souples. Idéal pour celles qui veulent un gilet « couteau suisse » pour sorties longues, trail léger ou rando-course.
Ce modèle épouse bien le haut du corps sans ballotter, même pour les petites tailles.
.Oxsitis Gravity (5 ou 10)
Marque française souvent un peu sous-cotée, ses gilets d’hydratation sont très stables et bien ventilés. Pensé pour l’ultra-trail mais adopté aussi par celles qui aiment partir longtemps en autonomie, le Oxsitis Gravity mise sur la légèreté, la stabilité et la capacité de rangement. Il existe en plusieurs litrages allant du 5L au 17L, pour s’adapter à toutes les pratiques. Les poches sont nombreuses et bien placées, le tissu respirant, et le système de serrage s’ajuste facilement sans comprimer la poitrine. Clairement un bon allié pour les entraînements en ville, les longues sorties nature, les rando-courses ou les courses d’ultra-trail avec matériel obligatoire — sans compromis sur le confort.
Décathlon Evadict 5 L ou Kiprun 5L
Je ne pouvais pas terminer cet article sans te parler des gilets d’hydratation proposés par Décathlon (même si je ne suis pas censée t’en parler étant donné que je suis ambassadrice I-Run)(Coucou I-Run, ne me tapez pas sur les doigts s’il vous plait !).
Ils ont un rapport qualité-prix imbattable. Léger, bien conçu, nombreuses poches accessibles et compatibles avec des flasques. Les modèles 5 L suffisent largement pour les petites sorties en ville. Le 10 L est parfait si tu veux partir plus longtemps ou emporter un coupe-vent.
Existe en version femme, avec un très bon ajustement.
Alors fais-tu partie de la team gilet d'hydratation ?
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