Eau libre à Paris : plonger dans la Seine pour les Open Swim Stars

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Sommaire

J’ai nagé dans la Seine ! Tu imagines ça ? Pour moi, c’était une expérience complètement incroyable, presque irréelle. La semaine dernière, Paris accueillait l’étape francilienne des Open Swim Stars, une compétition d’eau libre ouverte à tous les passionnés de natation. Grâce à Harmonie Mutuelle, j’ai eu la chance d’y participer et de vivre une aventure sportive unique, au cœur de la capitale.

C’était une grande première pour moi : jusqu’ici, je n’avais participé qu’à des épreuves de triathlon, jamais à une course dédiée exclusivement à la nage en eau libre. Initialement prévue début juillet, l’épreuve avait dû être reportée à cause de conditions météo compliquées. Ce n’était que partie remise : après avoir passé l’été à m’entraîner et à « jouer au petit poisson » en Méditerranée, le moment était venu de changer de décor et de plonger… dans la Seine !

Mon objectif était clair : parcourir 1000 mètres dans le fleuve et tenter de m’approcher de la barre symbolique des 25 minutes. Pour référence, lors d’un challenge improvisé en juillet à la piscine d’Anette K, j’avais bouclé la distance en 25:57. J’espérais donc profiter de mes semaines d’entraînement pour faire mieux le jour J. Le défi restait de taille, car mes allures en eau libre sont souvent un peu plus lentes qu’en piscine — mais l’envie de me dépasser et de vivre pleinement cette expérience parisienne prenait le dessus.

Ma préparation avant la course

Entraînements et techniques de natation

La distance en elle-même n’était pas un défi pour moi : j’ai l’habitude de nager régulièrement 2500 m en piscine et de faire des sorties en eau libre dépassant les 1500 m. Pour cette préparation aux 1000 m de la Seine, je voulais surtout profiter de l’occasion pour travailler ma technique de nage et optimiser mon efficacité dans l’eau.

Pour bien préparer les 1000 mètres dans la Seine, j’ai combiné des séances en piscine et des entraînements en eau libre. Deux environnements différents, mais parfaitement complémentaires : la piscine pour la précision technique, et la mer pour l’endurance et l’adaptation aux conditions réelles.

Séances en piscine : travail technique

Un atout précieux de cette préparation a été l’accompagnement de Lucile Woodward, qui nous a suivis et prodigué à chacun des conseils personnalisés. Grâce à elle, j’ai pu identifier mes axes de progression et me concentrer sur des points précis :

  • améliorer mon appui dans l’eau
  • rendre mon fouetté de bras plus efficace lors du retour sous l’eau
  • perfectionner ma respiration en deux temps côté droit, associée à un léger mouvement du bassin pour mieux « pousser » sur l’eau.

 

Ces séances m’ont permis d’automatiser des gestes plus efficaces. J’ai aussi varié les formats : des éducatifs techniques, des séries de 100 à 200 m pour travailler le rythme, et des longueurs avec matériel (pull buoy, plaquettes) pour renforcer certains groupes musculaires. En résumé, la piscine a été mon atelier de précision, là où j’ai corrigé mes défauts et gagné en efficacité.

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Séances en mer : travail de l’endurance et adaptation à l’eau libre

À côté de la piscine, j’ai passé une bonne partie de l’été en mer. C’était une chance : en août, mes vacances dans le sud m’ont offert un terrain de jeu idéal, et j’ai aussi profité de plusieurs weekends en juillet pour multiplier les sorties. L’objectif n’était plus la technique pure, mais l’adaptation à l’eau libre et le développement de l’endurance.

Nager en mer, c’est une autre histoire : on ne voit pas toujours bien le fond, le sel pique parfois les yeux, les vagues et les courants viennent casser le rythme, et il faut sans cesse lever la tête pour vérifier son cap. Tout ça demande une dépense d’énergie différente et une vraie capacité d’adaptation. Ces conditions, parfois exigeantes, m’ont beaucoup appris : gérer mon souffle quand une vague me coupe la respiration, rester concentrée quand l’eau est trouble, ajuster ma trajectoire sans repères fixes comme les lignes de piscine.

En plus du côté mental, ces séances longues en mer m’ont permis d’augmenter ma capacité d’endurance. J’ai enchaîné des distances supérieures à 1000 m pour me donner de la marge et habituer mon corps à nager plus longtemps dans des conditions moins confortables. À force, j’ai appris à rester régulière, à garder une nage « économique » et à accepter les aléas du milieu naturel.

Équipement choisi pour l’événement

La question de l’équipement a occupé une bonne partie de mon été. Que porter pour nager dans la Seine ? Une combinaison néoprène, un simple maillot de bain… ? Les conseils de Lucile Woodward et des autres membres de la Team Harmonie Mutuelle m’ont finalement orientée vers un choix précis : ma Fastskin de chez Speedo, un maillot « de compétition » que j’avais eu lors d’une précédente collaboration, mais que je n’avais encore jamais eu l’occasion de porter. Trop technique pour ma pratique quotidienne, je l’avais laissé dans mon placard… jusqu’aux Open Swim Stars.

Pour cette course, j’ai décidé de me faire plaisir et de sortir enfin ce maillot. Résultat : un vrai bonheur dans l’eau ! La sensation de vitesse et de glisse était réelle — spoiler : oui, ça aide vraiment à nager plus vite. Le seul défaut ? L’enfilage. C’est un enfer à mettre et à enlever : j’ai fini avec des belles ampoules sur les doigts tant j’ai dû tirer pour ajuster chaque pli (tout en faisant attention à ne pas la déchirer). Une fois la Fastskin enfilée le matin avant de partir de l’hôtel, il m’était hors de question d’aller aux toilettes avant mes 1000 m ! La combinaison épouse le corps comme une seconde peau, ultra plaquante, et procure une sensation incroyable dès les premiers coups de bras.

Côté lunettes, j’ai opté pour le modèle offert par Harmonie Mutuelle : les Cobra Edge Swipe Mirror d’Arena. Plus fines que celles que j’utilise habituellement, elles offrent pourtant une visibilité exceptionnelle, même dans les vagues. Après avoir pu les tester tout l’été en mer, je savais qu’elles ne bougeraient pas pendant la course.

Modèle Similaire

Conseils pratiques avant une course en eau libre

Même pour une distance courte comme les 1000 m en eau libre, il est important de préparer son corps et son esprit pour profiter pleinement de l’expérience et nager efficacement.

Hydratation et récupération

Pour ce type d’épreuve, il ne s’agit pas de prendre des repas ou boissons juste avant la course, mais de veiller à être bien hydratée les jours précédents. Une hydratation régulière aide à maintenir les muscles souples et à éviter toute sensation de fatigue ou de crampe. Les jours précédents la course, je privilégie donc une consommation régulière d’eau et, éventuellement, de boissons légèrement électrolytées si le temps est chaud ou si je m’entraîne beaucoup. L’objectif est simple : arriver sur la ligne de départ avec un corps prêt à fournir un effort court mais intense.

Gestion du stress et de l’excitation

Même si la distance est courte, la nage en eau libre comporte toujours une part d’inconnu : courant, température de l’eau, vagues et visibilité parfois réduite. Pour rester calme et concentrée, je pratique des techniques simples de respiration et de visualisation. Je me concentre sur le parcours, je repense aux séances en mer et j’imagine ma nage en me voyant garder un rythme régulier. Quelques grandes inspirations avant le départ permettent de canaliser l’excitation et de transformer le stress en énergie positive. Ces gestes simples aident à entrer dans la course avec confiance, plutôt que de se laisser envahir par l’appréhension.

Astuces pratiques pour le jour J

Le jour de la course, quelques détails pratiques peuvent vraiment faciliter la nage et éviter les mauvaises surprises :

  • Équipement : vérifier que lunettes, bonnet et combinaison sont bien ajustés pour éviter toute gêne ou fuite d’eau.
  • Repères visuels : identifier les bouées ou points de repère sur le parcours pour garder le cap sans avoir à lever la tête trop souvent.
  • Placement sur la ligne de départ : se positionner selon son rythme et son aisance pour éviter les contacts inutiles et démarrer la course dans de bonnes conditions.

 

Même pour une épreuve courte, ces précautions permettent de se sentir prête, concentrée et pleinement capable de profiter de l’expérience unique de la nage en eau libre.

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Le jour de la course : ambiance et organisation

Accueil et briefing des participants

Le jour de l’épreuve, tout commence par le retrait du bonnet — qui fait office de dossard — et de la puce de chronométrage. C’est ultra fluide : je suis arrivée vers 8h et j’ai tout récupéré en moins de dix minutes, sans aucune attente.

Contrairement à certaines courses à pied ou triathlons, on n’est pas confrontés à un énorme village départ. Ici, l’organisation mise sur l’efficacité plutôt que sur le spectacle. À part le stand d’Harmonie Mutuelle, partenaire de l’événement, il n’y a pas beaucoup de stands, ce qui permet de se concentrer sur l’essentiel.

Le « village départ » est simple mais complet :

  • un stand pour récupérer bonnets et puces,
  • le stand d’Harmonie Mutuelle,
  • un point de ravitaillement pour se désaltérer avant ou après la course,
  • et des vestiaires et toilettes facilement accessibles.

 

Le briefing est un autre moment clé de la préparation : il est clair et bien organisé. On nous explique le parcours, les points de repère à suivre, et surtout les recommandations de sécurité spécifiques à la Seine.

Le parcours et les conditions dans la Seine

Le parcours proposé pour les 1000 m dans la Seine était simple et bien pensé. Il se compose de deux boucles : une première « grande boucle » d’environ 550 m, suivie d’une seconde plus petite de 450 m. L’ensemble se déroule dans le Bras Marie, à l’abri de l’île Saint-Louis, ce qui est un vrai avantage pour limiter l’effet du courant.

L’aller se fait avec le courant, et plus on nage vers le centre du bras, plus on en profite. Le retour, en revanche, se fait à contre-courant. Heureusement, l’île Saint-Louis agit comme un bouclier naturel : en restant près du bord, on est largement protégé et on peut maintenir un rythme régulier sans se fatiguer inutilement. Seuls les 10 à 15 derniers mètres avant la bouée finale — que ce soit pour terminer la première boucle ou rejoindre l’arche d’arrivée — sont vraiment exigeants, car c’est là que le courant de face se fait sentir pleinement.

Du côté de la qualité de l’eau, j’ai été agréablement surprise. Je m’étais imaginé devoir me préparer à tous les scénarios catastrophes : Smecta, dermatologue, voire les deux… Mais en réalité, rien de tout cela ! L’eau était claire, sans algues ni déchets flottants, et aucun désagrément n’est survenu dans les jours qui ont suivi. Nager dans la Seine a été beaucoup plus agréable que je ne l’avais anticipé.

Je dois avouer qu’avoir cette qualité d’eau à chaque triathlon serait un vrai rêve, surtout après mes expériences dans des plans d’eaux parfois troubles ou algueux. Ici, la sensation était agréable, presque relaxante : l’eau était propre, limpide, et la nage vraiment plaisante, ce qui m’a permis de profiter pleinement de chaque coup de bras et de chaque respiration. Et de ne pas paniquer quand je buvais malencontreusement la tasse…

Mon ressenti pendant l’épreuve

Début de la nage et premières sensations

Le départ est loin du chaos d’une mass start typique : nous entrons dans l’eau les uns après les autres, ce qui est très agréable. Pas de bousculade, pas de « machine à laver » ; on peut commencer à nager sereinement, sans se faire gêner. L’eau est à 22 degrés, parfaite pour la nage, et je me sens immédiatement à l’aise.

Pour une fois, je parviens à poser ma nage très rapidement. Le courant est avec moi, il n’y a pas de vagues, et je ne suis gênée par personne : tout est réuni pour que je trouve mon rythme. Mon objectif immédiat est simple : atteindre les deux premières bouées en nageant le plus droit possible. Je profite de ce moment pour apprécier le cadre : la Seine est magnifique et le calme autour rend l’expérience encore plus agréable. Le souffle se cale naturellement, et je retrouve cette sensation précieuse où le temps semble s’effacer, un état dans lequel il me faut habituellement quelques longueurs pour entrer.

Je lève la tête de temps en temps pour vérifier ma trajectoire. Les deux premières bouées sont déjà en vue. Sur ce petit tronçon, je choisis de viser directement les bouées plutôt que de nager au centre du bras de la Seine. Cela me permettra d’aborder le virage suivant le plus serré possible et d’éviter les mètres supplémentaires : en eau libre, chaque détour compte, car il se traduit directement sur le chrono.

Et cela ne tarde pas à se vérifier. Une fois passée la première bouée, je me retrouve légèrement déportée par le courant, de deux ou trois mètres. Il va falloir ajuster mon effort pour atteindre la deuxième bouée et attaquer la seconde partie de ma boucle sans perdre de temps. C’est le défi constant de l’eau libre : nager droit, gérer le courant, anticiper les virages, tout en gardant son rythme et son souffle.

Milieu de la course : défis et stratégies

C’est parti pour la première grande ligne droite à contre-courant. Je repense immédiatement aux conseils donnés lors du briefing : rester proche du bord pour être mieux abritée du flux. Je sens toutefois que ça bouge davantage, que l’eau me pousse un peu hors de ma trajectoire. Je dois rester concentrée sur ma position, éviter de me laisser ballotter, et surtout ne pas zigzaguer.

Dans ma tête, les conseils de Lucile tournent en boucle : respiration en deux temps côté droit, petit mouvement du bassin pour accompagner, allonger le geste, appuyer lentement et fermement en début de traction, puis accélérer sur le fouetté. Je les répète presque comme un mantra à chaque mouvement. Pour garder le rythme, je compte mes coups de bras : c’est hypnotisant et apaisant, comme si je pouvais oublier le temps qui passe.

Je jette régulièrement un œil aux arbres qui défilent sur ma droite, le long de l’île Saint-Louis. Ce sont mes repères visuels, car je sais qu’au niveau de l’avant-dernier arbre, le courant se renforcera brutalement jusqu’à la bouée carrée.

Sur cette portion, je me retrouve à nager avec d’autres participants, dont plusieurs brasseurs. Pas toujours simple de doubler : leurs mouvements de jambes prennent de la place et, surtout, ils ne nagent pas droit. Mais avec un peu de patience et quelques accélérations bien placées, je parviens à me frayer un passage.

Puis arrive le fameux avant-dernier arbre. Et comme prévu, c’est le mur. J’ai vraiment l’impression de prendre un coup d’arrêt net. Le courant est si fort qu’il me bloque, et la situation se complique car nous sommes plusieurs à lutter au même endroit. On se gêne, on se touche, on s’accroche presque. Impossible de maintenir un crawl fluide : je passe en brasse pour garder un minimum de contrôle.

Après quelques efforts acharnés, je parviens enfin à contourner la bouée. Cette fois, je vise directement le milieu de la Seine pour profiter pleinement du courant favorable. Et là, quel soulagement ! Tout devient plus facile, presque porté par l’eau. Ma montre vibre : 500 mètres parcourus en 12’19. Je suis parfaitement dans les temps pour aller chercher mon objectif, ce fameux sub 25 minutes.

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Arrivée et émotion finale

Il me reste encore toute une deuxième boucle à parcourir, et je sens déjà que ce ne sera pas une promenade. Pourtant, le début se déroule à merveille : j’ai l’impression de glisser dans l’eau sans effort, presque comme si elle me portait. Je vise la bouée triangulaire, légèrement décalée par rapport à celles du premier tour, et j’avance avec une facilité déconcertante. Un vrai régal.

Cette fois-ci, je suis seule dans mon couloir d’eau. J’anticipe mieux le changement de courant et je réussis à négocier mon virage avec bien plus de fluidité. Mais dès que j’attaque la dernière grande ligne droite à contre-courant, le ton change : l’eau pousse plus fort que lors du premier tour, malgré ma position encore plus proche du bord. Je me rassure en me disant que ça ne va pas “trop” me ralentir… mais au fond, je sais que ma marge pour passer sous les 25 minutes est mince.

Je me concentre alors sur mes bras : appuyer, tirer, relancer. Mais chaque mouvement demande deux fois plus d’énergie, et la progression devient laborieuse. Avant même d’atteindre ce fameux avant-dernier arbre, ma montre vibre : 1000 mètres en 25’57. Exactement le temps réalisé lors de mon challenge en piscine début juillet. Une belle régularité… mais aussi 57 secondes de trop pour mon objectif du jour. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Je n’ai pas le temps d’y penser davantage : il reste encore quelques dizaines de mètres avant l’arrivée.

J’aborde alors la portion la plus délicate : le passage de la bouée carrée. L’impression de faire du sur-place est encore plus marquée, comme si le courant m’empêchait littéralement d’avancer. J’appuie plus fort, je donne tout pour contourner la bouée au plus vite. Il ne reste plus qu’une dernière ligne droite, parallèle au courant, jusqu’à l’arche d’arrivée.

Mais là encore, la vigilance est de mise : l’arche est placée dans le sens du courant, et il faut négocier un virage à 90° au dernier moment pour ne pas se faire emporter. J’active mes dernières ressources, il me reste encore pas mal d’énergie à donner. Je lutte pour garder ma trajectoire, les bras brûlent, le souffle est court.

Finalement, après une ultime bataille avec le courant, j’arrive à taper la plaque d’arrivée. Ma montre affiche 30’18… pour 1125 mètres parcourus au lieu des 1000 annoncés. Un chrono loin de mon objectif, mais une expérience inoubliable dans la Seine.

Nager dans la Seine pour les Open Swim Stars, c’est vivre une expérience unique au cœur de Paris. Entre le courant, l’ambiance et le cadre exceptionnel de l’île Saint-Louis, chaque mètre parcouru a une saveur particulière. Loin des piscines classiques, c’est un véritable défi sportif et une occasion rare de profiter de la capitale autrement, portée par l’énergie collective des participants.

Analyse de ma performance

Points forts de ma nage

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pris le départ d’une épreuve sportive sans stress. Je savais que j’avais largement les capacités de boucler ces 1000 mètres, même en cas de petit coup de mou. Et rien que ça, c’est une victoire. Cela m’a permis de profiter pleinement de ma course, de rester concentrée sur mes sensations, et de donner ce que j’avais à donner sans m’auto-saboter. Sur le plan mental, c’est une vraie réussite.

Côté performance, je constate aussi un vrai déclic technique. Si je mets de côté mon expérience aux Sables d’Olonne (l’Ironman 70.3 de 2024, où j’avais nagé vite mais largement aidée par le courant du canal, avant d’arrêter sur le vélo à cause de ma blessure au mollet), je signe ici mon meilleur temps sur 1000 m en eau libre. Un chrono identique à celui de mon challenge piscine début juillet. Or, mes allures en eau libre sont d’ordinaire plus lentes que celles réalisées en bassin. Réussir à nager au même rythme dans la Seine qu’en piscine de 50 m est donc un signe clair de progression, même si la barre symbolique des 25 minutes m’échappe encore.

Enfin, au fil de mes entraînements, je sens que ma nage s’affine : plus d’amplitude, un appui plus solide sous l’eau, un fouetté qui commence à se mettre en place. Tout n’est pas parfait, mais il y a un vrai travail qui paie. Reste maintenant à continuer à développer la caisse et à renforcer la puissance dans les bras pour gagner encore en efficacité et en vitesse.

Points à améliorer

Même si ma nage progresse clairement, il reste encore beaucoup de travail à faire. La priorité, c’est d’apprendre à nager droit en eau libre. En piscine, aucun souci : le couloir me guide, et ma trajectoire est impeccable. Mais une fois dans un lac, la mer ou la Seine, c’est une autre histoire. Est-ce un manque de gainage ? Une cadence de bras trop lente qui laisse trop de temps de glisse et me rend vulnérable au courant ? Ou un mélange des deux ? Je n’ai pas encore la réponse, mais le constat est clair : je perds de la distance et donc du temps.

Car même si je nage plus vite, ça ne sert pas à grand-chose si je fais des mètres supplémentaires. Sur cette course, ma montre affichait 1125 m au lieu de 1000, soit près de 12 % de distance en plus. Et ça finit par peser lourd sur le chrono. Sur certaines épreuves où je joue déjà avec les barrières horaires, chaque mètre compte : autant éviter de m’en rajouter inutilement dès la natation.

D’une manière générale, je sais que je vais devoir continuer à passer beaucoup de temps en bassin pour améliorer ma glisse et mes appuis. C’est là que je pourrai grappiller de précieuses minutes, que ce soit sur mes triathlons ou sur les courses d’eau libre. Depuis 2020 – l’année de mon tout premier triathlon, nagé essentiellement en brasse – le chemin parcouru est énorme. Mais il en reste encore beaucoup. Peut-être qu’un jour, j’arriverai à franchir la barre symbolique des 2 min/100 m en triathlon. En attendant, il n’y a qu’une solution : continuer à nager, encore et encore.

Et toi ? As-tu déjà nagé dans la Seine ?

 

Photos par @leo_authamayou

Si tu aimes cet article, épingle-le ! ⬇️

Laisser un commentaire