Comprendre la VMA sans se prendre la tête
La VMA, ou Vitesse Maximale Aérobie, représente la vitesse à laquelle ton corps utilise au maximum l’oxygène disponible pour produire de l’énergie. C’est un repère simple qui te permet de mieux comprendre tes allures et de calibrer tes entraînements selon ton niveau et tes sensations. Sans être une donnée réservée aux athlètes, elle peut devenir un vrai outil pour progresser sereinement, sans perdre le plaisir de courir.
Sommaire
Tu as sûrement déjà entendu parler de la VMA, ce fameux indicateur dont tout le monde parle dans le monde du running. Peut-être même que quelqu’un t’a déjà dit : « Tu devrais connaître ta VMA pour t’entraîner efficacement ! » … sauf que toi, tu cours surtout pour te sentir bien, te vider la tête, progresser à ton rythme, pas pour exploser un chrono.
Et c’est justement pour ça que cet article existe.
Parce que la VMA, ce n’est pas réservé aux athlètes ou aux geeks de la performance. C’est un outil simple qui peut t’aider à mieux comprendre ton corps, à adapter ton effort, et à profiter encore plus de tes sorties, sans te prendre la tête avec des calculs compliqués.
Dans les lignes qui suivent, on va voir ensemble :
- ce qu’est vraiment la Vitesse Maximale Aérobie (VMA) — en version claire et sans jargon ;
- comment la mesurer facilement si tu veux essayer ;
- et surtout, comment l’utiliser intelligemment pour rendre tes séances plus agréables, plus efficaces… et toujours dans le plaisir.
Allez, attache tes lacets, on t’explique tout ça simplement.


Qu’est-ce que la VMA ?
Définition simple de la VMA
La VMA, ou Vitesse Maximale Aérobie, c’est tout simplement la vitesse à laquelle ton corps consomme le maximum d’oxygène pendant un effort soutenu. Dit autrement : c’est le point d’équilibre entre ton endurance et ta vitesse, celui où ton moteur tourne à plein régime — sans encore passer dans le rouge.
Concrètement, c’est une allure que tu pourrais tenir entre 4 et 8 minutes, pas plus. Au-delà, ton corps n’arrive plus à fournir assez d’oxygène et tu passes en « mode survie » (tu vois, celui où les jambes deviennent lourdes et le souffle court).
Pas besoin de chiffres compliqués ou de tests de labo : la VMA, c’est juste ta vitesse de croisière maximale sur un effort court et intense.
Une mesure de performance personnalisée
La VMA est propre à chacun(e). Deux personnes peuvent courir côte à côte, à la même allure, et pourtant l’une peut être à 80 % de sa VMA, l’autre à 60 %.
Résultat : l’effort ressenti n’a rien à voir !
Connaître ta VMA, c’est comme mieux connaître ton moteur. Tu sais jusqu’où tu peux aller sans te cramer, tu peux ajuster tes allures selon tes sensations, ton énergie du jour, ou ton cycle d’entraînement. Et surtout, tu ne te compares plus aux autres : tu avances à ton rythme, en toute sérénité.
VMA ≠ vitesse maximale
Attention, ne confonds pas VMA et vitesse maximale.
La VMA, ce n’est pas ton sprint à fond sur 100 m (celui où tu sens ton cœur te sortir de la poitrine). C’est plutôt une vitesse soutenue, que tu peux tenir plusieurs minutes avant de devoir ralentir.
Imagine ton corps comme une voiture hybride : la VMA, c’est la vitesse où ton moteur thermique (ton énergie aérobie) fonctionne à pleine capacité. Si tu vas plus vite, tu passes sur la batterie (ton énergie anaérobie), et là… elle ne dure pas longtemps !
Bref, la VMA, c’est ton point d’équilibre entre effort intense et gestion intelligente de ton énergie.
Pourquoi connaître sa VMA ?
La vérité, c’est que tu n’as pas besoin de connaître ta VMA pour courir. Tu peux tout à fait continuer à courir à la sensation, et c’est très bien.
Mais savoir où elle se situe peut t’apporter un petit plus :
- Tu comprends mieux tes sensations : ce qui est « facile », ce qui est « soutenu », ce qui est « trop ».
- Tu peux adapter ton effort selon tes envies ou ta forme du jour.
- Tu évites d’en faire trop (et donc les blessures ou la fatigue inutile).
- Et tu vois ta progression au fil du temps — sans pression, juste pour toi.
En résumé, connaître ta VMA, ce n’est pas une contrainte, c’est une boussole douce pour t’aider à naviguer dans ton entraînement avec confiance et plaisir.
Pourquoi la VMA est-elle utile pour progresser (et sans se torturer) ?
Un repère simple pour tes allures d’entraînement
Tu t’es peut-être déjà demandé : “Mais comment savoir si je cours trop vite ou pas assez ?. Grâce à ta VMA. Connaître ta VMA, c’est comme avoir une petite boussole d’allures.
Elle te donne une idée des vitesses auxquelles courir selon ton objectif du jour :
- une sortie tranquille → autour de 60 à 70 % de ta VMA ;
- une séance plus soutenue → entre 80 et 90 % ;
- un petit fractionné tonique → proche de 100 %.
Mais attention : il ne s’agit pas de sortir la calculette à chaque footing. L’idée, c’est plutôt de comprendre à quoi ressemble chaque intensité dans ton corps. Avec le temps, tu sauras reconnaître par tes sensations quand tu es dans la bonne zone.
Un outil de progression mesurable
L’un des côtés motivants de la VMA, c’est qu’elle te permet de voir tes progrès autrement.
Pas besoin de battre un record ou de courir plus longtemps : si ta VMA augmente, c’est que ton corps devient plus efficace à l’effort.
C’est une manière douce et réaliste de mesurer ta progression :
- tu respires mieux à allure soutenue,
- tu récupères plus vite,
- tu tiens plus longtemps sans forcer.
Même sans viser la performance, sentir que ton corps s’adapte, c’est hyper gratifiant. Et ce petit sentiment de fierté après une séance bien gérée ? Il n’a pas de prix.
Une base pour planifier tes séances
Savoir à peu près où se situe ta VMA t’aide aussi à structurer un minimum tes entraînements — sans pour autant tomber dans un plan d’élite militaire.
Tu peux, par exemple, équilibrer tes semaines entre :
- des sorties d’endurance douce (pour construire ton fond) ;
- des séances un peu plus rythmées (pour réveiller ton cardio) ;
- et des moments de repos ou de récupération active.
Ta VMA devient alors un repère d’équilibre : elle t’indique quand tu peux pousser un peu… et quand il vaut mieux lever le pied.
Résultat : tu progresses sans t’épuiser, tout en gardant le plaisir au centre.
Attention à la surinterprétation
La VMA, c’est un outil, pas un juge. Certaines personnes s’y accrochent comme à une vérité absolue… alors qu’en réalité, ton corps ne se résume pas à un chiffre. Ta forme du moment, ton sommeil, ton cycle hormonal, le stress, la chaleur : tout ça influence tes sensations à l’effort.
Alors si un jour tu te sens plus lente, ce n’est pas “ta VMA qui baisse”, c’est juste la vie. Le plus important, c’est d’écouter ton corps avant tout. Ta VMA peut t’accompagner, te guider, te motiver — mais elle ne doit jamais te faire culpabiliser.
Tu cours pour toi, pas pour un tableau Excel.
Comment calculer ou évaluer sa VMA facilement ?
Les tests les plus simples (2 000 m, demi-Cooper, navette)
Rassure-toi : pas besoin d’un labo, d’un coach perso ou d’un masque à oxygène pour connaître ta VMA. Il existe plusieurs tests très simples que tu peux faire dehors, seule ou entre copines.
Le test du 2 000 m (ou du 1 500 m si tu débutes)
Échauffe-toi bien (10-15 minutes de footing + quelques accélérations légères).
Puis cours 2 000 mètres à fond, mais de manière régulière — pas un sprint au départ !
À la fin, note ton temps et calcule ta vitesse moyenne (distance ÷ temps).
👉 Exemple : 2 000 m en 10 minutes = 12 km/h → ta VMA ≈ 12 km/h.
Le test demi-Cooper (6 minutes)
Tu cours la plus grande distance possible en 6 minutes.
Ensuite, tu divises la distance parcourue (en mètres) par 100.
👉 Exemple : 1 500 m → 1 500 ÷ 100 = 15 km/h → ta VMA ≈ 15 km/h.
Le test navette (ou “bip test”)
C’est celui qu’on fait souvent en club : tu fais des allers-retours de 20 m au rythme de bips sonores.
À chaque palier, le rythme s’accélère, jusqu’à ce que tu ne puisses plus suivre.
Le dernier palier atteint correspond à ta VMA approximative.
👉 Un peu plus ludique, mais il demande de la rigueur et un environnement adapté (piste, appli, ou groupe).
Les outils pour estimer sa VMA (tableaux, formules, chronos)
Si tu n’as pas envie de te tester, pas grave ! Tu peux aussi estimer ta VMA à partir de tes chronos habituels :
- Si tu cours 5 km en 30 minutes, ta vitesse moyenne est de 10 km/h → ta VMA sera un peu au-dessus, autour de 11 à 12 km/h.
- Si tu fais 10 km en 55 minutes, ta VMA tourne autour de 13 km/h.
Il existe aussi des calculateurs en ligne (sur des sites de running ou d’applications comme Strava, Garmin, etc.) qui te donnent une estimation rapide à partir de tes performances récentes.
Et si tu aimes les chiffres, tu peux garder un petit tableau personnel :juste de quoi comparer ton évolution au fil des mois. Pas besoin d’un suivi “scientifique”, juste un repère pour toi.
Conseils pratiques pour un test fiable
Quelques petits détails peuvent tout changer :
- Échauffe-toi toujours bien : 10 à 15 minutes de footing + quelques lignes droites à allure vive.
- Choisis un terrain plat et régulier, idéalement une piste d’athlé ou un chemin mesuré.
- Évite les jours de grosse chaleur ou de fatigue, sinon ton résultat sera faussé.
- Ne pars pas trop vite ! Essaie de garder une allure régulière du début à la fin.
- Et surtout : fais-toi confiance. Le but n’est pas de battre un record, mais d’avoir un repère honnête et utile.
À quelle fréquence tester sa VMA ?
La bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de faire ça souvent. Une à deux fois par an, c’est largement suffisant — par exemple :
- une première fois au début d’un cycle ou d’une saison ;
- une autre après quelques mois pour voir ton évolution.
Le reste du temps, contente-toi de courir à la sensation. Si tu sens que tu tiens plus longtemps une allure qui te semblait dure avant… c’est que ta VMA a sans doute un peu progressé.
Comment utiliser la VMA dans l’entraînement ?
Fixer ses allures à partir de la VMA
Maintenant que tu sais ce qu’est la VMA et comment la mesurer, voyons comment l’utiliser concrètement. Comme dit un peu plus tôt, la VMA te sert surtout à situer les différentes intensités de tes séances.
Voici quelques repères simples (à adapter selon ton ressenti du jour) :
| Type de séance | % de VMA | Sensation globale | Exemple |
|---|---|---|---|
| Endurance douce | 60–70 % | Tu peux discuter facilement | Footing tranquille, sortie longue détente |
| Allure tempo / seuil | 80–90 % | Soutenu mais maîtrisé | Bloc de 10 à 20 min “actif” |
| Travail VMA (fractionné) | 95–105 % | Effort intense, respiration forte | Courtes répétitions avec récupérations |
| Récupération | <60 % | Très facile, presque balade | Footing post-séance ou jour “cool” |
👉 L’idée, ce n’est pas d’être au pourcentage près, mais de reconnaître ce que ton corps te dit à ces différentes intensités.
Au fil du temps, tu sauras instinctivement quand tu es “autour de 70 %” ou “près de ta limite”.
Exemples de séances simples
Voici quelques exemples de séances que tu peux régulièrement retrouver dans des programmes d’entraînements (et que tu ne savais pas comment interpréter jusqu’à présent) :
La fameuse séance endurance (60–70 % VMA)
- 40 à 60 minutes à allure confortable.
- Objectif : travailler le fond, respirer, profiter.
- Astuce : c’est ta séance “zen”, celle où tu recharges plus que tu ne dépenses.
La séance tempo/seuil (80–90 % VMA)
- 3 × 8 minutes à allure 10 km, semi-marathon ou marathon (selon la finalité de ton plan d’entraînement), avec 3 minutes de récupération entre chaque bloc.
- Objectif : habituer ton corps à tenir un effort un peu plus fort, sans être dans le rouge. Cela correspond à aux allures que tu pourras tenir sur un 10km si tu vises le 90%VMA ou un semi-marathon si tu vises le 80% VMA.
- Sensation : tu pourrais parler, mais pas faire une conversation complète. Cependant, l’effort commence à se faire sentir (surtout en fin de séance)
La séance VMA courte (100 % VMA)
- 10 × 200 m à allure vive (ou 30 secondes rapides / 30 secondes lentes).
- Objectif : dynamiser ton cardio et améliorer ta foulée.
- Sensation : ça pique un peu (voire beaucoup), mais c’est court, donc gérable. Tu finis quand même bien rincée
Conseils pour progresser sereinement
Progresser, ce n’est pas forcément courir plus vite ni faire plus de kilomètres.
C’est avant tout se sentir mieux dans son corps, dans sa foulée et dans sa tête. 🌿
La VMA peut t’aider à structurer un peu tes séances, mais elle ne remplacera jamais ton ressenti, ton plaisir, ni ton intuition. Voici comment trouver ce juste équilibre.
1. Laisse ton corps s’adapter doucement
Quand on parle de “progression”, on imagine souvent une ligne droite vers le haut. En réalité, c’est plutôt une courbe douce, parfois avec des petites vagues. Ton corps a besoin de temps pour s’adapter aux efforts, renforcer les muscles, améliorer le souffle, et assimiler tout ça.
👉 Pense “semaines”, pas “séances”.
Une progression se construit sur la durée — c’est la régularité qui fait la différence, pas l’intensité ponctuelle.
2. Varie les intensités et les terrains
Toujours courir au même rythme, c’est confortable… mais ton corps finit par s’y habituer.
L’idéal, c’est d’alterner :
- des footings cool pour entretenir ton endurance de fond,
- des séances un peu plus vives (à 80–90 % de ta VMA) pour dynamiser ton souffle,
- et de temps en temps, un travail court et intense pour réveiller ta vitesse.
Tu peux aussi varier les terrains : bitume, chemin, pelouse, bord de mer, forêt… Chaque sol sollicite ton corps différemment, tout en gardant un côté ludique et sensoriel.
3. Fais attention la récupération (elle fait partie de l’entraînement)
C’est pendant la récupération que ton corps assimile les bienfaits des séances.Sans elle, tu risques d’enchaîner la fatigue, voire les petites blessures. Voici quelques gestes simples à adopter :
- Bien dormir (autant que possible, c’est ta première “arme de progression”) ;
- Faire des séances d’endurance douce ou de marche active les lendemains de séances dures ;
- T’étirer ou t’auto-masser quelques minutes après les sorties ;
- Manger équilibré et boire suffisamment pour bien récupérer.
Et si un jour tu sens que tu es fatiguée, dors plutôt que de courir : ton corps saura te remercier le lendemain.
4. Écoute ton ressenti avant ta montre
Les chiffres sont des repères, pas des ordres. Ta montre, ton appli ou ton plan d’entraînement ne connaissent ni ton cycle, ni ton sommeil, ni ton stress du moment. Alors avant chaque séance, pose-toi une petite question :
“Comment je me sens aujourd’hui ?”
Et adapte ton effort en fonction :
- Fatiguée ? Fais une sortie cool, sans regarder la montre.
- En forme ? Ajoute un petit bloc plus soutenu.
- Pas motivée ? Enfile tes baskets, pars 10 minutes, et vois si l’envie revient (souvent, oui !).
5. Célèbre les petits progrès (pas que les chronos)
On oublie souvent que progresser, c’est aussi :
- ne plus avoir mal au souffle après 20 minutes,
- réussir à courir sans s’arrêter,
- avoir plus de plaisir sur un parcours connu,
- ou simplement se sentir plus légère mentalement après la sortie.
Note ces petits signes. Ils ne se mesurent pas en km/h, mais en confiance. Et la confiance, c’est ce qui te fera avancer, encore et encore.
Les erreurs à éviter
1. Faire trop de séances “VMA”
C’est la tentation numéro un : on découvre la VMA, on sent que ça fait travailler, alors on veut en mettre partout. Sauf que… c’est un travail intense pour le cœur, les jambes et le mental. Trop, c’est trop !
👉 La bonne dose : une séance par semaine suffit amplement, voire une toutes les deux semaines si tu débutes ou si tu fais d’autres sports.
2. Croire que “plus vite = mieux”
Non, courir à fond ne veut pas dire progresser plus vite. La vraie amélioration vient de la régularité, pas de la brutalité. Quand tu cours tout le temps trop vite, ton corps n’a plus le temps de récupérer, ton mental s’épuise, et ton plaisir s’effrite.
Résultat : stagnation, fatigue, voire blessure.
👉 Mieux vaut trois footings bien dosés qu’un seul où tu te mets dans le rouge.
3. Négliger l’échauffement (et la récupération)
Beaucoup zappent cette étape en pensant “je n’ai pas le temps” — mais c’est pourtant le secret de la régularité sans blessure.
Avant une séance un peu vive, prends :
- 10 à 15 minutes de footing tranquille,
- quelques mouvements dynamiques (talons-fesses, montées de genoux),
- et une ou deux accélérations progressives.
Et après :
- 5 à 10 minutes de retour au calme,
- un peu d’étirements doux,
- une bonne hydratation (et un sourire de satisfaction 😄).
Ton corps te le rendra en souplesse, en confort et en récupération.
4. Devenir esclave des chiffres
Ta montre, ton appli, tes stats… elles peuvent vite prendre le dessus. Mais la vérité, c’est que ton corps sait mieux que ton écran. Oui, les données sont utiles pour comprendre et ajuster — mais elles ne doivent pas dicter chaque sortie. Il y aura des jours où ta montre dira “lent” alors que ton corps te dira “bien”. Fais-lui confiance.
👉 Laisse un peu de place au ressenti, à la météo, à ton humeur.
C’est aussi ça, le sport durable : écouter les signaux du corps, pas seulement les chiffres.
5. Se comparer aux autres
C’est humain, mais c’est aussi la meilleure façon de te gâcher le plaisir. Chaque corps, chaque rythme, chaque parcours est différent. Ta copine court peut-être plus vite, mais elle a aussi d’autres contraintes, un autre vécu, une autre forme du moment.
Ce qui compte, c’est ton évolution à toi : ton souffle, ton plaisir, ta confiance.
🌸 La seule comparaison qui vaille, c’est celle entre toi d’aujourd’hui et toi d’hier.


Pour qui la VMA est-elle vraiment utile ?
La VMA, c’est un peu comme une boussole : elle peut t’aider à t’orienter dans ton entraînement… mais tout le monde n’a pas besoin de la suivre à la lettre.
Selon ton profil et tes envies, elle sera plus ou moins essentielle.
Coureurs avec objectif de performance
Si ton plaisir, c’est de te challenger — battre ton chrono sur 10 km, améliorer ton temps sur triathlon, ou préparer un semi — alors oui, la VMA est un outil très utile.
Elle te permet de :
- Structurer ton entraînement : savoir quand travailler la vitesse, l’endurance ou la résistance.
- Suivre ta progression dans le temps (par exemple, passer de 12 à 13 km/h de VMA, c’est déjà un vrai bond !).
- Adapter tes allures de course : mieux doser ton effort le jour J, sans partir trop vite ni finir à plat.
Mais même dans ce cas, il ne faut pas tomber dans la “tyrannie du chiffre”.
🌿 La VMA est une donnée, pas une note. Elle t’aide à progresser, pas à te juger.
Pour les coureuses qui aiment les plans d’entraînement bien ficelés, c’est un repère précieux. Pour les autres, c’est juste un indicateur qu’on consulte de temps en temps, comme on se pèse sans dramatiser.
Coureurs loisirs ou santé
Tu cours pour te sentir bien, décompresser, ou entretenir ta forme ? Bonne nouvelle : tu n’as absolument pas besoin de connaître ta VMA par cœur.
Dans ton cas, elle peut juste servir à :
- Mieux comprendre tes sensations (repérer quand tu es à allure cool, soutenue ou intense) ;
- Varier les plaisirs dans tes séances, sans te baser sur un plan compliqué ;
- Et pourquoi pas, te donner un petit repère motivant, sans pression.
Mais si parler de “pourcentages” ou de “tests” te fatigue d’avance… tu peux tout à fait t’en passer. L’important, c’est ce que tu ressens :
- si tu arrives à courir plus longtemps qu’avant,
- si tu récupères mieux,
- si tu te sens plus légère ou plus sereine…
… alors tu progresses. Et c’est tout ce qui compte.
Autres disciplines sportives
La VMA n’est pas réservée aux coureuses ! C’est un indicateur qui peut aussi être intéressant pour d’autres sports d’endurance, comme :
- le vélo ou le triathlon, pour calibrer les efforts sur la partie course à pied ou cyclisme ;
- la natation, où on parle plus souvent de “Vitesse Maximale Aérobie” adaptée à l’eau (souvent exprimée en secondes/100 m) ;
- ou même des sports collectifs (foot, rugby, handball), où la VMA sert à améliorer la capacité à enchaîner les efforts.
Mais là encore, tout dépend de ton objectif. Si tu pratiques pour le plaisir, la découverte ou le bien-être, pas besoin de te plonger dans les chiffres. Si tu prépares une épreuve ou un challenge précis, ça peut être un outil intéressant pour mieux doser tes séances et éviter le surmenage.
Conclusion
Tu l’auras compris : la VMA, ce n’est pas une formule magique, mais un outil pratique pour mieux orienter tes entraînements.
Elle t’aide à savoir à quelle allure travailler, à équilibrer tes séances entre endurance, tempo et vitesse, et à suivre ta progression sans te perdre dans le hasard.
En connaissant ta VMA, tu peux :
- doser tes efforts avec plus de justesse,
- éviter d’en faire trop (ou pas assez),
- et rendre tes séances plus efficaces — même si tu cours juste pour le plaisir.
Mais surtout, la VMA te permet de personnaliser ton entraînement. Fini les plans “copiés-collés” qui ne te ressemblent pas : tu sais ce qui te correspond, ce que ton corps peut encaisser, et comment ajuster selon ton ressenti du moment.
👉 En clair : la VMA n’est pas un juge, c’est un outil d’autonomie.
Elle te donne les clés pour progresser à ton rythme, sans te blesser et sans te prendre la tête.
Parce qu’au fond, le vrai intérêt de la VMA, c’est ça : t’aider à mieux comprendre ton corps, à mieux doser ton effort, et à continuer à courir longtemps… avec le sourire !
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